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L’hôpital psychiatrique

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Lieu mystérieux, l’hôpital psychiatrique est à la fois source de fantasmes et de craintes. Que s’y passe-il entre ces murs ? Qui sont ces « fous » ? Les films ou les séries nous en donnent un aperçu pas toujours très juste ! Quand l’hôpital général soigne les douleurs du corps, l’hôpital psychiatrique prend en charge les troubles mentaux, les souffrances de l’esprit. Il permet de se (faire) soigner en se mettant temporairement à l’écart du quotidien et de la société.

Un hôpital « pour les fous » ?

Nous sommes aujourd’hui très loin des méthodes barbares et des traitements jugés inhumains qu’on utilisait il y a encore 50 ans.

L’hôpital psychiatrique est un établissement fermé, spécialisé pour les personnes qui présentent des troubles mentaux sévères. Il accueille principalement des patients souffrant de psychose (schizophrénie, paranoïa), de troubles de l’humeur (troubles bipolaires, dépression, idées suicidaires), de troubles alimentaires, de troubles anxieux (TOC, phobie sociale, anxiété généralisée). Certains hôpitaux offrent des soins aux personnes souffrant d’addiction.

Il existe aujourd’hui plusieurs types d’hôpitaux psychiatriques, qui varient selon différentes offres de soin. Certains hôpitaux se consacrent aux consultations de courte durée et aux thérapies de patients dont la souffrance et le risque de dangerosité est faible. D’autres sont spécialisés dans les soins plus prolongés de patients qui, en raison de leurs troubles, nécessitent un environnement spécialisé et contrôlé par une assistance quotidienne.
Les services de psychiatrie adulte sont séparés des services de psychiatrie infanto-juvénile (ou pédopsychiatrie) destinés aux enfants et aux jeunes (jusqu’à 18 ans en moyenne).

On distingue plusieurs modes d’hospitalisation.

–    La personne peut venir d’elle-même pour se soigner. Elle est libre de choisir son établissement et la durée de son séjour, c’est ce qu’on appelle une hospitalisation libre (HL).
–    Les soins peuvent être demandées par un tiers (membre de la famille par exemple) imposé en cas de danger imminent (lorsque la personne représente un danger pour elle-même ou pour son entourage). On parle alors d’hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT).
–     Enfin, les soins peuvent être imposés lorsque les troubles de la personne compromettent l’ordre public et la sûreté des personnes. Il s’agit alors d’une hospitalisation d’office (HO).
Ces deux dernières mesures ne se font pas « à la légère » car elles induisent une privation de liberté. Elle se décident en concertation avec au moins 2 médecins, le maire de la commune où réside le patient et le préfet qui représente l’État et statut sur la privation de liberté.

Quelle vie à l’hôpital psychiatrique ?

L’hospitalisation peut se faire à temps partiel ou à temps complet. La durée moyenne d’un séjour en psychiatrie est aujourd’hui en France de 25 jours.
Les personnes en souffrance psychique sont accueillies par une équipe soignante pluridisciplinaire, c’est-à-dire composée de plusieurs professionnels de santé : (pédo) psychiatre, médecin généraliste, psychologue, cadre de santé, infirmiers, aides-soignants, assistante sociale. On peut aussi y trouver un psychomotricien, des travailleurs sociaux (éducateurs), des ergothérapeutes et des art-thérapeutes.

Le premier temps de l’hospitalisation est celui de l’évaluation afin que soit établi un projet de soin personnalisé. Un traitement médicamenteux adapté peut être mis en place, pour apaiser les symptômes les plus envahissants et les plus handicapants, et pour qu’une première amélioration apparaisse.

Dans un second temps, et de façon complémentaire, vont être proposés différents espaces de parole, d’expression et de resocialisation. Ainsi, les patients peuvent bénéficier de consultations individuelles, participer à des activités thérapeutiques collectives, tels que groupes de parole, ateliers, sorties. En favorisant le respect d’un cadre et l’interaction avec l’autre, ils tendent ainsi à lutter contre l’isolement et à valoriser l’estime de soi. L’objectif de l’hospitalisation est de pouvoir exprimer sa souffrance, diminuer ses angoisses et mettre en place un suivi hors des murs de l’hôpital.

En effet, parce que les troubles mentaux sont complexes et que leurs traitements nécessitent du temps, la prise en charge des patients ne s’arrête pas à la sortie de l’hôpital psychiatrique.

Et après l’hôpital psychiatrique ?

Il existe plusieurs dispositifs de proximité permettant d’accompagner les patients à leur sortie d’hôpital. Ces soins dits « ambulatoires » permettent la continuité des prises en charges médicamenteuses et/ou thérapeutiques, et constituent une aide à la réinsertion sociale et/ou professionnelle des patients.

Le pilier de ces soins est le Centre Médico-Psychologique (CMP), un lieu de consultation et/ou de suivi par un psychiatre, un psychologue ou un-e infirmier-e psychiatrique.
Lorsque les patients nécessitent des soins de soutien, réguliers ou intensifs, ils peuvent se rendre fréquemment en Hôpital de Jour (HDJ), unité ouverte permettant d’éviter l’hospitalisation.

Lorsqu’un patient se sent en danger car ses symptômes réapparaissent, il peut se rendre dans un Centre d’Accueil et de Crise (CAC) et bénéficier de soins au plus près de son domicile en préservant son inscription dans son environnement socio-familial.

Pour favoriser la réinsertion sociale des patients, ils peuvent se rendre dans un Centre d’Activités Thérapeutiques à Temps Partiel (CATTP). Ce lieu propose des activités thérapeutiques groupales (théâtre, poterie, musique, écriture, conte, etc…).

Enfin, il existe d’autres structures plus spécifiques, tels que l’Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) qui permettent aux patients d’avoir un travail adapté à leur pathologie, le foyer de postcure et l’hébergement thérapeutique pour les patients rencontrant une difficulté à se loger de façon autonome.

Alors même si l’hôpital psychiatrique peut faire peur, son but est de soigner pour aider le patient à se sentir mieux dans sa tête et dans son corps.

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16 commentaires

  1. J’ai besoin d’aide…
    Je n’arrive pas a parler de mes problèmes a ma famille car ils font partie des problèmes…
    J’ai envie de partir…
    Car je sais qu’ils ne me comprendrons jamais et ils n’ont jamais été là pour moi…
    J’ai des envies suicidaire en se moment…
    Aider moi s’il vous plaît….😭

    1. Bonjour,
      Tu te sens incomprise et en souffrance importante. Il est important que tu puisses échanger un peu sur ce que tu ressens et tes envies suicidaires.
      Dans un premier temps tu peux nous appeler au 0800 235 236 (anonyme et gratuit) ou nous contacter par chat’. N’hésite pas, on est là !
      Dans un second temps nous pourrons chercher ensemble un interlocuteur avec qui tu pourras réfléchir à ces problèmes qui s’accumulent et comment les résoudre.
      Prends soin de toi.
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  2. Moi aussi, je doute. Parfois je me sens très mal et je me dis que je n’en peux plus, je veux juste que tout s’arrête, ne plus penser et sentir et disparaître de ce monde où je me noie et je n’arrive pas à vivre, je me dis que je n’y arriverai jamais et je ne veux même pas essayer, je veux juste que ça change. Mais parfois je me sens bien et je me dit que je ne serais pas accepté dans un hopital, que je n’ai pas de raisons pour ça. Je ne sais pas quoi faire, j’ai peur et ma famille ne semble pas me soutenir pour ça. Mais honnêtement, je voudrais vraiment qu’on m’aide et me tenir un moment à l’écart du monde et des gens que je vois tout les jours. J’aimerais qu’on m’accepte dans l’hopital. Et j’ai peur.

    1. Bonjour,
      Tu as bien fait de prendre la parole sur ce sujet. Malheureusement l’espace commentaire n’est pas véritable un espace d’échange. Pour une réponse personnalisée de l’équipe Fil Santé Jeunes (psychologues, médecins) en toute confidentialité, tu peux nous joindre dans notre espace : « Pose tes questions », nous écrire sur le chat’ ou nous appeler au 0800 235 236, la ligne est anonyme et gratuite. Nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h (22h pour le chat’). N’hésite pas !
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  3. Il n’est pas nécessaire d’aller se soigner dans un hôpital psychiatrique mais, il vaut mieux se protéger des autres.
    Les autres ne sont pas ni aimant ni tes frères.

    1. Bonjour,
      Tu évoques une grande souffrance et tu demandes de l’aide. Ce serait bien que tu puisses en effet échanger en direct sur ces sujets. Dans l’espace commentaire ce n’est pas possible mais tu peux nous appeler au 0800 235 236 ou nous contacter sur le chat’, le dispositif est anonyme et gratuit. Nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h (22h pour le chat’).
      N’hésite pas !
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  4. Bonjour, je m’appelle stessy j’ai 15ans. A l’âge de 6ans, mes parents se sont séparés. Pendants quelque année, tout se passé bien jusqu’au jour où ma belle mère est arrivé dans la vie de mon père. Depuis c’est toujours la guerre entre lui et maman. Il pense qu’a faire du mal à maman et ne pense pas a moi. Il m’a déjà tapé. C’est arrivé une fois. Un jour il m’a enfermé dans la maison et il m’a dis « je le tuerais, je le saignerais avec mon fusil »en parlant de mon beau père. Je vois une psy depuis le cm2 à cause de papa. Il me fais mal et je suis triste parce que j’aimerais qu’il pense à moi. On a des complications financières. Maman ne peux pas payer mes études toute seul. Papa ne veut pas payer. Je ne peux pas vous dire tout se serais trop long. Mais j’en ai marre. Je fais que souffrir. Je ne supporte plus et j’ai l’impression que maman ne comprend pas le geste que j’ai pu avoir à la rentré scolaire de cette année. Je me suis fais du mal et j’ai envie de continuer parce que ça me fais du bien et je ne veux pas que maman soit fâché contre moi je ne veux pas lui faire du mal. Je n’arrive pas à lui dire que je me fais du mal. Pour le moment je n’ai rien. J’attend d’avoir la réponse si papa paye l’école. Si la réponse est négative, vous pouvez être sûr que je recommence à me faire mal.

    1. Bonjour,
      Tu évoques plusieurs choses qui te font souffrir. Ce serait bien que tu puisses échanger en direct sur ces sujets. Dans l’espace commentaire ce n’est pas possible mais tu peux nous appeler au 0800 235 236 ou nous contacter sur le chat’, le dispositif est anonyme et gratuit. Nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h (22h pour le chat’).
      N’hésite pas !
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  5. bonjour a ceux qui verront se message

    alors pour commencer je pense que j’ai besoin d’aller en hospital psychiatrique mais après je me dit non tu na pas besoin de ça se n’est pas grave se que tu vis

    pour vous dire j’ai plusieurs trouble: je me suis fait harceler 2 ans et ça a était vraiment dur (je suis quelqu’un de très sensible) et maintenant a chaque remarque qu’on me fait ça me fait vraiment vraiment mal (donc sa a empirer), après du a des manque de d’attention j’ai très peur de l’abandon est je nose pas froisser les personne qui me son chère et la dèrnièr j’ai un peu peur de ma mère …. ELLE NE MA RIEN FAIT c’est juste qu’elle est très … fin elle ne ma rien fait (genre frapper,maltraiter)

    du coup je voudrais savoir si pour vous j’ai besoin d’aller en hôpital psychiatrique

    merci beaucoup de me répondre

    1. Bonjour,
      Pour une réponse individualisée, n’hésite pas à nous joindre dans nos espaces interactifs. L’équipe Fil Santé Jeunes est à ton écoute que ce soit dans l’espace « Pose tes questions », par Chat’ ou par téléphone au 0800 235 236. Nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h (22h pour le Chat’), c’est anonyme et gratuit.

      L’équipe Fil Santé Jeunes

  6. Moi j’ai été dans plein d’hôpitaux psychiatriques et ça ne m’a servi à rien, c’est des incapables les médecins (quelle bande de tocards :negative:).. Ils savent très bien que les gens qui sont désespérés n’ont pas d’autres choix que d’aller dans leurs cabinets ou leurs maisons de fous pour ressortir avec une ordonnance de médicaments à la con (les médecins se font grassement payés par les labos qui arnaquent tout le monde) et des consultations inutiles (qui creusent le budget de la sécurité sociale).

    En conclusion : n’y allez pas chez eux, ils ne changeront rien à vos problèmes. Ils ne peuvent rien faire.

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