Se soigner

Se soigner à la campagne

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campagneLa campagne, c’est agréable, reposant… ça fait rêver les citadins qui n’en peuvent plus du stress et de la pollution des grandes villes. Ça fait penser aux champs, aux vaches, au calme … Mais quand on est jeune et qu’on vit à la campagne, ce n’est pas toujours tout rose ! Surtout quand on grandit et qu’on veut accéder à des soins sans forcément passer par les parents !

Vie à la campagne et contraception

Pour un petit ou gros bobo, on peut encore accepter de passer par les parents pour aller chez le médecin. Mais dès qu’il s’agit de choses plus personnelles, voire intimes, on n’a pas forcément envie d’aller voir le médecin de famille : on est gêné, on se demande si le secret professionnel va être gardé, si les parents ne vont pas en être informés… A l’adolescence on quitte l’enfance et le médecin de famille nous considère bien souvent encore comme le petit enfant qu’il a connu. Pas facile de se faire « prendre au sérieux » dans ces cas-là.

Comment rencontrer alors un médecin, bénéficier d’une consultation, obtenir une contraception ou tout autre traitement de ce type, quand aux alentours il n’y a que champs de blés ou montagnes élancées ? C’est que vivre en milieu rural peut isoler, éloigner des structures et cela d’autant plus lorsqu’on n’a pas encore l’âge d’être motorisé. Pour se rendre en ville au centre de planification, bien souvent il faut prendre le car du matin qui passe à 8h15 (et c’est tout), puis attendre celui du soir qui passe à 19h10 (et c’est tout aussi). Du coup, ce n’est pas très pratique ni très discret car les parents pourraient s’interroger d’une absence si longue.

Quelques initiatives permettent toutefois de se dire que l’accès aux soins va petit à petit être plus facile. Il y a quelques années, la région Poitou-Charentes, avait lancé le « pass contraception » à destination des lycéens. La région Ile de France reprend cette idée.

Aujourd’hui, un gynécologue strasbourgeois de renom s’est vu confié, par le gouvernement, la mission d’étudier la possibilité de rendre gratuite et anonyme, pour les jeunes, la contraception chez les médecins généralistes. Aujourd’hui c’est le cas mais seulement dans les centres de planification et à la campagne il n’y en a pas beaucoup ! Bonne idée, non ?

Et quand ça va pas ?

Si rencontrer un médecin et obtenir une contraception n’est pas une démarche facile en campagne, que dire de la possibilité de voir un psy (ou une assistante sociale, un juriste…) ? Ces professionnels sont également difficiles à atteindre quand on dépend des cars régionaux ou des parents. On n’a pas forcément envie d’expliquer le pourquoi du comment aux parents.

Et pourtant, les ados de la campagne ont tout autant le besoin et le droit de se faire aider quand ils traversent une période difficile de leur vie ! C’est pourquoi il est important de connaître les ressources facilement accessibles qui nous entourent.

Tout d’abord, au sein des établissements scolaires il existe des professionnels qui ne sont pas liés aux équipes éducatives mais aux équipes de santé. Ainsi, les infirmières, les psychologues et médecins scolaires, les assistantes sociales de l’académie sont les premières personnes susceptibles d’offrir une écoute quand « ça va pas ».

Bien souvent, ces personnes connaissent bien le réseau de professionnels local et peuvent orienter vers des associations qui sauront proposer de l’aide et un accompagnement.

Des lignes d’écoute comme celle de Fil Santé Jeunes (0800 235 236) sont aussi un bon moyen de prendre un premier contact avec ce type de professionnels. Internet offre aujourd’hui pas mal de possibilités de recevoir du soutien, des conseils, mais attention aux charlatans qui adorent trouver leurs « victimes » sur le net !

Enfin, il est parfois nécessaire de mettre en place des consultations dans la vraie vie car le mal-être est trop important. C’est dans ces situations-là que la vie à la campagne peut s’avérer compliquée. Certaines structures comme les PAEJ, les MDA et certains services hospitaliers de pédopsychiatrie mettent en place des antennes mobiles où les permanences d’écoute se déplacent. C’est comme une sorte de « SAMU du mal-être ». Pour savoir s’il existe une équipe mobile de ce genre dans votre région, le mieux est de contacter par téléphone les structures qu’on vient de mentionner.

Bon, finalement, accéder aux soins en milieu rural est compliqué, mais pas impossible, non ?

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