C'est l'angoisse !

Aimer se faire peur

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Dans un dossier sur l’angoisse, on ne pouvait oublier de parler de ce qui provoque de l’angoisse tout en divertissant. Ainsi films d’horreurs, manèges à sensations, jeux immersifs inquiétants, histoires terrifiantes, sports de l’extrême, Halloween… remportent un franc succès chez les ados que vous êtes. Mais pourquoi aime-t-on se faire peur ? Qu’est-ce qui nous attire dans le ressenti de ces émotions « négatives » ?

Valable pour tous, tout le temps ?

Première condition préalable : aimer se faire peur survient en général chez les personnes qui se sentent en sécurité dans leur vie. Ainsi, point d’événements traumatiques, un environnement familial stable, des relations sociales satisfaisantes… sont des éléments permettant de profiter sans souffrir de ces sensations de peur intentionnelle.

Deuxième condition préalable : il faut que cette peur soit maîtrisée, c’est-à-dire que l’on sache que « ce n’est qu’un film », que « le manège est solidement attaché à son socle », que « le jeu n’est qu’un jeu », que « cette histoire est inventée », que « l’équipement pour ce sport est sûr »….

Si ces conditions sont réunies, alors se faire peur intentionnellement peut avoir des effets positifs : la peur permet de lutter contre l’anxiété et l’angoisse. L’espace de quelques minutes (le temps d’un film, d’un manège, d’une fête…) les émotions ressenties par ces événements irréels, extraordinaires  nous permettent de quitter le quotidien et de tester nos limites.

De la chimie dans le cerveau

Chercher à se faire peur pour s’amuser provoque aussi des réactions chimiques dans le cerveau qui aboutissent à une sensation de bien-être. Ainsi, notre système hormonal diffuse des hormones comme l’endorphine, la dopamine, la sérotonine et l’adrénaline qui procurent une sensation de plaisir. Si cette « explosion » chimique se reproduit trop souvent, il peut arriver que certains développent une espèce d’addiction qui les pousserait à chercher à se faire de plus en plus peur, à rechercher de plus en plus souvent des sensations fortes. A consommer avec modération, donc 😉 !

D’après certaines études, l’excitation ressentie pourrait même se transformer en attirance sexuelle si on a partagé ce moment-là avec un ou une partenaire susceptible de nous plaire… Mieux que les sites de rencontres ?

Des sensations physiques inhabituelles

Se faire peur c’est aussi ressentir dans son corps tout un tas de choses qui, en temps normal, seraient extrêmement désagréables : avoir le cœur qui s’emballe, la gorge sèche, le souffle court, les mains moites…. L’avantage de la situation c’est que dès que la peur intentionnelle est passée, ces sensations disparaissent et laissent plutôt un souvenir amusé. On se sent alors bien vivant.

Se rapprocher les uns des autres

Enfin, se faire peur peut aussi être un moyen de créer des liens avec les autres et de partager un même vécu. Ainsi regarder un film d’horreur ou se lancer dans une attraction folle, seul, ça peut être tentant, mais le faire entre potes, c’est nettement plus sympa ! On se titille, ou se surprend, on se soutient, on se protège, on se regarde, on en parle après pour débriefer… Il y a comme une cohésion qui se crée.

Sans parler du fait qu’une fois le film fini ou le manège terminé, on se sent fier d’avoir affronter ses peurs. L’estime de soi y gagne !

Alors se faire peur oui, mais si et seulement si, on sent qu’on va pouvoir le supporter. Pas la peine de se mettre mal non plus !

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