Harcèlements

Ce que je fais c’est du harcèlement ?

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« Allez fait pas ta p*** avec ta jupe là », « pauvre suceur au premier rang », « hé la clocharde avec la vieille doudoune, tais-toi !», « stp réponds-moi… allez stp… sérieux réponds…réponds je te dis… ptin mais vasy réponds »

Ces remarques violentes n’ont pas vraiment d’autre but que de blesser, rabaisser, oppresser, bref, faire du mal. Peut-être que ça t’arrive de les dire, et si tu nous lis en ce moment ça veut dire que tu es curieux de savoir « pourquoi » tu les dis. Il n’y a pas de réponse unique, mais on peut déjà te proposer quelques pistes.

« On m’accuse de harcèlement mais je comprends pas pourquoi »

Le mot de harcèlement est aujourd’hui très utilisé, notamment dans le milieu scolaire peut-être trop ?  Du coup on ne sait pas toujours si les gens parlent de la même chose. Le « harcèlement » n’est peut-être pas toujours le mot le plus juste pour désigner un comportement ou une situation mais lorsque quelqu’un se plaint de subir du harcèlement, ça veut dire au moins ça : « quelque chose ne va pas et me dérange depuis un moment, plusieurs jours voire plusieurs semaines ».

Si on t’accuse de harceler quelqu’un mais que tu ne comprends pas pourquoi, n’hésite pas à poser des questions pour savoir plus précisément ce que l’on te reproche : est-ce que tu as mal parlé à quelqu’un ? Quels mots ont pu être blessants ? Est-ce que certains de tes comportements ont fait du mal à quelqu’un ? Lesquels ?

Ce qui peut te paraître sans importance, ne l’est pas forcément pour tout le monde. Chacun a ses limites dans ce qu’il peut entendre, et respecter ces limites c’est ce qui permet de vivre ensemble. Certaines personnes vont notamment être plus sensibles sur des remarques ou des moqueries. Tu peux respecter cette différence sans être forcément d’accord.

Il y a des comportements qui sont interdits : insulter, moquer, menacer, à répétition… Peut-être que ça tu le sais déjà, et malgré tout, c’est plus fort que toi, tu ne peux pas t’en empêcher. Tu as la vanne facile sans prendre en compte la réaction de l’autre, tu insistes pour que ton ex te réponde alors qu’elle ta déjà dit d’arrêter de lui envoyer des messages, t’as mis une chiquette au petit Léo parce qu’il t’a mal regardé.

Souvent ces remarques-là ont besoin de spectateurs, parce que ça faire rire les autres, et parce que tu peux te dire que si les autres rigolent, ça montre bien que « c’est pour rire ». Sauf que la personne dont tu te moques, elle, ça ne la fait pas rire (ou pas sincèrement), et c’est ça qui est blessant. Tu ne ris pas AVEC la personne, tu ris DE la personne.

Blesser pour… se sentir mieux ?

Peut-être que tu te sens mieux quand tu dis/fais ça ? Parfois tu peux dire/faire ça parce que tu es très en colère, parce que tu es toi-même très blessé, et parfois tu peux dire/faire ça à plusieurs reprises. Il y a des personnes qui sont différentes de toi, qui n’ont pas les mêmes comportements, qui n’ont pas le même physique que toi ou que d’autres, et c’est possible que ça te mette mal à l’aise. Face au malaise tu n’a trouvé que la moquerie, l’insulte, ou la violence comme manière de lutter contre cette sensation désagréable. Ca te fait juste du bien de te défouler, c’est presque un besoin pour toi. Parfois, quand ça va mal à la maison, à l’école, c’est plus facile de le faire payer aux autres. Mais ce n’est peut-être pas la meilleure réaction. Qu’en penses-tu ? Et si tu allais lire notre article pour savoir « Comment faire pour que ça s’arrête ? »

Si tu te sens concerné(e) par ce que nous avons dit, n’hésite pas à parler à un adulte de confiance de tes difficultés ou bien à nous contacter. Appelle-nous au 0800 235 236 (9h-23h) c’est anonyme et gratuit, nous prendrons le temps de t’écouter.

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