Certificat et test de virginité
De petite fille vous devenez adolescente... Une expression alors traverse vos pensées et se transforme peu à peu en mots: je le ferai, j'aimerais le faire, je l'ai fait... S'il est encore trop difficile de prononcer le mot amour, c'est bien de la première relation sexuelle dont il s'agit. A chacune son âge, à chacune sa réalité... mais cette découverte de la sexualité et du plaisir partagé est pour toutes une expérience importante, empreinte de fantasmes et de symboles. Entre vos propres désirs et vos principes, vous aimez, avec un peu d'angoisse, à imaginer les conditions de cette rencontre intime à l'autre pendant laquelle vous allez perdre votre virginité...
Je le ferai parce que les autres l'on fait
Le premier rapport sexuel vous angoisse, et c'est normal, c'est pour tout le monde pareil! Pour certaines alors, il s'agirait un peu d'un cap à passer à la suite duquel tout sera plus facile... Plus vite ce sera fait, mieux je me sentirai... C'est que la virginité est comme un secret à cacher, qui a un peu le goût de la honte: je suis nulle, je n'ai pas d'expérience de la sexualité... que va-t-il en penser? Une honte et un sentiment de culpabilité par rapport à soi, mêlés à l'angoisse de la réaction de celui avec qui on va partager pour la première fois ce qu'on a de plus intime. A un âge où on a besoin de s'identifier à son groupe de pairs, d'avoir des repères autour de soi pour mieux avancer, il s'agit aussi de faire comme les copines. Entre celles qui l'ont fait et les autres se creuse la différence... Dans ce cas, la rencontre avec l'autre, les sentiments que l'on ressent pour lui, l'acte d'amour et de partage ne semble pas encore vraiment avoir trouvé leur sens... il s'agirait peut-être d'une vision plus technique de ce premier acte sexuel, celui qui permettrait la rupture de l'hymen...
Je le ferai parce que je l'aime
Pour d'autres en revanche, le premier rapport sexuel ne peut s'envisager qu'avec la bonne personne, celle grâce à laquelle vous allez pouvoir vivre des moments forts, celle qui va vous rassurer, vous comprendre, vous aimer... L'acte d'amour prend là alors tout son sens, au delà de l'acte sexuel. La virginité se vit comme un cadeau: on fait don de soi, don de ce quelque chose de précieux que l'on gardait secrètement pour le bon. Don très symbolique puisqu'il n'aura lieu qu'une seule fois. Celui que vous choisirez finalement aura de la chance... être vierge est vécu au contraire comme un état délibéré dont vous êtes fière et que vous revendiquez!
Je le ferai quand je me marierai
Au-delà de vos envies secrètes, de vos rencontres, de ce désir sexuel qui commence à grandir, faire l'amour est pour vous une affaire de principe: empreinte de symboles forts en lien avec une croyance religieuse ou à une tradition culturelle ou familiale, la perte de la virginité n'aura lieu qu'au moment de votre mariage, c'est-à-dire avec l'homme avec qui vous aurez décidé de passer votre vie. Dans la religion musulmane par exemple, c'est la famille entière qui y prend part: le drap blanc sur lequel se fera l'acte d'amour devra être tâché de sang... Perdre sa virginité n'est là plus une question de ressenti personnel, elle fait partie d'un code pré-établi par la descendance familiale, par les valeurs culturelles de la société dans laquelle nous vivons, ou par les textes de la religion à laquelle on croit. Il peut y avoir problème quand il ne s'agit plus de choix mais d'obligation...
Vous avez peut-être déjà entendu : « je vais faire un test de virginité ? A quoi sert-il ? Est-il autorisé ? Dans quels contextes pourrait-on être amené à le passer ? »
En quoi cela consiste ? Qu’apporte-t-il ?
Il consiste à visualiser les parties génitales externes, et l’entrée du vagin afin de constater la présence ou l’absence de l’hymen.
Sur le plan médical et anatomique, faire un certificat de virginité n’a pas vraiment de valeur. L’hymen peut avoir été rompu pour de multiples raisons. Certaines femmes naissent même avec une membrane imperceptible voire inexistante. L’état de l’hymen ne prouve donc pas la virginité d’une femme. Ainsi, il est quasi-impossible pour le médecin ou la sage-femme de réaliser un test de virginité. Mais, dans des situations bien spécifiques, certains examens sont réalisables. On vous explique !
Les certificats
Il existe deux types de certificats. Le certificat dit de « complaisance » et le certificat « médico-légal ». Il est important de pouvoir faire la distinction !
Certificat de complaisance :
– Dans un premier cas : il s’agit d’une demande faite par la famille ou le futur conjoint qui contraignent la femme à se soumettre à l’examen. Lorsqu’on utilise le terme « contraindre », cela ne veut pas dire qu’elle en est menacée, mais que la demande est faite par une tierce personne.
Les conseils de l’ordre des médecins et des sages-femmes considèrent que cette pratique constitue « une violation de l’intimité ». Outre son caractère assez approximatif, ce test parait contraire à la dignité et à la liberté de la femme.
Le certificat médical doit être un document objectif et fiable, ce qui semble compromis dans ce cas précis. Cette pratique est donc interdite par la loi et sanctionnée (punie).
– Dans un second cas : la décision peut venir de la femme en question (ne subissant en apparence aucune pression familiale et culturelle). Aucun texte de loi ne s’oppose au certificat de virginité dans cette situation. On peut tout de même s’interroger : pourquoi une femme aurait besoin, seulement pour elle-même, de se soumettre à un test dont elle connait déjà le résultat :-)?
Certificat médico-légal :
La situation est totalement différente lorsque l’examen est réalisé à des fins médico-légales, et est donc faite sur réquisition des services judiciaires.
Deux cas peuvent être décrits :
– Une jeune femme désirant faire constater sa virginité en vue d’une éventuelle annulation de son mariage pour non-consommation par exemple. Le médecin examinera l’hymen et constatera l’absence de déchirure en restant bien sur très prudent considérant qu’un hymen est différent voire absent d’une femme à l’autre.
– Une jeune femme, victime ou se disant victime d’une agression sexuelle. Il s’agit alors d’une constatation de violence sexuelle accompagnée de prélèvements et examens biologiques.
En France, les médecins ou sages-femmes se trouvent parfois confrontés à des demandes de « test de virginité ». L’hymen d’un point de vue purement médical, permet difficilement d’attester l’absence de pénétration antérieure. La loi française réprime ainsi le certificat de complaisance, et ce dans le but de protéger la femme et son intimité. Votre sexualité et votre corps n’appartiennent qu’à vous, et c’est mieux ainsi !
Bonjour
Je souhaiterais avoir votre email svp , j’aimerais discuter avec vous ! Je suis en Afrique
Bonjour,
Si tu as envie de discuter avec un professionnel de santé de l’équipe, tu peux nous joindre par téléphone au 0800 235 236, par chat’ ou dans notre espace : « Pose tes Questions », accessible depuis notre site. Notre dispositif est anonyme et gratuit et nous sommes ouverts tous les jours de 09h à 23h (22h pour le chat’). N’hésite pas !
L’équipe Fil Santé Jeunes
Merci pour tout mais dites moi et dans le cas où nous avons eu recoure à utiliser des sexe artificielle???(sommes nous des deviergee ou non )??
Bonjour,
L’espace commentaire n’est pas véritablement un espace d’échange. N’hésite pas à nous contacter par téléphone au 0800 235 236 (7j/7 de 9h à 23h) ou par chat’ (7j/7 de 9h à 22h), si tu as envie d’échanger avec un professionnel de santé de l’équipe pour faire le point et poser toutes tes questions.
L’équipe Fil Santé Jeunes