Les autres drogues

Le crack

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Le crack est un dérivé de la cocaïne. Il est obtenu par dilution et chauffage de la cocaïne, qui est ensuite dissout dans de l’ammoniaque ou dans du bicarbonate de soude. Cette transformation chimique qui rend la cocaïne fumable amène à dire que la cocaïne est « basée », c’est-à-dire transformée, en crack. Par ce biais, les dealers ont trouvé un moyen de revendre leur cocaïne non raffinée.

Le crack se présente sous la forme de petits cristaux, appelés « cailloux », d’une couleur qui varie du noir au blanc en passant par le gris et le rose pâle. Également appelée « rocks », « cocaïne base » ou « free base », le crack détient une forte odeur similaire à celle de l’eau de javel.
Les cailloux de crack sont généralement chauffés, afin d’en inhaler les vapeurs. Son nom vient d’ailleurs du bruit des craquements qu’il produit quand il est chauffé.

Les premières apparitions du crack se font aux débuts des années 1980 dans différentes villes américaines de l’ouest. Jusqu’en 1991, « l’épidémie du crack » se répand et envahit tout le reste des États-Unis pour atteindre un taux record de crackeurs de près de 10 à 12 millions.

Durée des effets

Les effets du crack surviennent en quelques secondes, car son passage dans le cerveau est immédiat. Ils durent de 5 à 15 minutes, temps de durée de vie de cette drogue dans le sang.

Effets recherchés

Le crack est un stimulant, dont les effets sont semblables à ceux de la cocaïne, mais plus brefs, plus rapides et plus intenses. Il peut procurer un état d’euphorie et d’excitation sensuelle, une grande énergie associée à une forte stimulation des performances intellectuelles et physiques amenant à une confiance en soi (illusoire) accrue, et une perte de la sensation de faim.

Effets secondaires, effets indésirables

Le crack est une drogue très puissante, à l’origine de nombreux troubles graves, comparables à ceux que peuvent provoquer l’héroïne.

Quand les effets « positifs » s’estompent, dans cette phase de « descente », apparait un fort sentiment dépressif, accompagné d’un sentiment d’irritabilité, d’agitation et de persécution. Des illusions sensorielles peuvent également apparaitre.

Aussi, en agissant sur le système nerveux central (le cerveau) et sur le système cardiovasculaire, la prise de crack peut occasionner des maux de tête, parfois violents, de la fièvre, des convulsions, des insomnies, une mauvaise coordination des mouvements, une accélération (tachycardie) ou des irrégularités (arythmies) des battements du cœur.

Effets à long terme, risques et complications

Chaque prise de crack peut avoir des conséquences très dangereuses, et comprend des risques mortels. Quelle que soit la fréquence, une consommation de crack peut conduire à un arrêt cardiaque (infarctus du myocarde), à des convulsions épileptiques associées à des vomissements et à des douleurs abdominales, ou à un accident cérébral. Très toxique pour les poumons, le crack peut aboutir à des troubles pulmonaires (toux, douleurs thoraciques, détresse pulmonaire, embolie, œdème du poumon).

Un usage régulier du crack provoque des complications d’ordre psychiatriques : un état d’épuisement général, des hallucinations avec idées délirantes, une anxiété marquée, des attaques de paniques, des troubles de l’humeur, amenant à des comportements violents, paranoïaques ou suicidaires.

Une consommation répétée à long terme de crack induit aussi des complications somatiques nombreuses : lésions cutanées (principalement aux mains et aux lèvres selon le mode de consommation), inflammations de la peau, abcès, dysfonctionnements hormonaux chez la femme (règles pénibles et douloureuses, voire disparition des règles), troubles de l’érection chez l’homme, malnutrition. La survenue de complications cérébrales, des voies respiratoires et du rythme cardiaque peuvent conduire à des arrêts respiratoires ou cardiaques entrainant la mort.

Également, le risque de surdosage nécessite une action médicale urgente. La surdose (ou overdose) se produit lorsque la quantité administrée dépasse la limite tolérée par l’organisme. Elle varie donc selon l’usager.  Le risque de décès par arrêt respiratoire ou cardiaque, et par hémorragie cérébrale peut survenir dans les minutes suivant la prise de crack.

La dépendance au crack s’installe très vite, car la rapidité, l’intensité des effets, et la brutalité de la « descente » conduit l’usager à renouveler compulsivement les prises. Ce à quoi s’ajoute le phénomène de tolérance, à savoir le besoin d’augmenter les doses ou la fréquence des prises afin d’obtenir l’effet recherché, accélérant la neurotoxicité (dégénérescence des neurones).

Pour arrêter

La dépendance induit un syndrome de manque à l’arrêt du crack. Cet état de manque est intense et douloureux, notamment lorsque l’arrêt est brutal. La personne présente une grande fatigue, un état de malaise avec des angoisses et des idées suicidaires. La phase du manque peut durer plus d’une semaine. Les usagers, même après avoir cessé d’en consommer, restent souvent et longtemps soumis à des altérations de l’humeur et à un fort désir de reprise de drogue (ce qu’on appelle « craving »), cause de de fréquentes rechutes. C’est pourquoi le sevrage (processus pour arrêter) doit se faire avec l’assistance d’un médecin ou d’une aide hospitalière.

Pour tout renseignement ou aide, la ligne Drogues Info Service vous répond au 0800 23 13 13 (gratuit et anonyme, de 8h à 2h).

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3 commentaires

  1. Bonjour je voulais savoir si quelqu’un qui consom régulièrement sa reste combien de jours dans le sang et dans l’urine.
    Merci de votre réponse.

    1. Bonjour Samuel,
      L’espace commentaire n’est pas véritablement un espace d’échange. N’hésite pas à nous contacter par téléphone au 0800 235 236 (7j/7 de 9h à 23h) ou par chat’ (7j/7 de 9h à 22h), si tu as envie d’échanger avec un professionnel de santé de l’équipe pour faire le point et poser toutes tes questions.
      L’équipe Fil Santé Jeunes

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