Les difficultés sexuellesVivre sa sexualité

Le dégoût du sexe

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« Moi le sexe ça ne m’intéresse pas du tout, est ce que j’suis normal-e ? » ; « j’ai 15 ans et m’imaginer faire un cunnilingus me dégoûte » ; « pas question de me masturber, après je me sens sale » ; « goûter son sperme, je trouve ça écœurant ! » ; « elle veut qu’on fasse l’amour alors qu’elle a ses règles, pas très alléchant… ».
Être dégoûté par le sexe, eh bien oui ça existe, et plus souvent qu’on ne le croit. Ça peut être une pratique sexuelle, une partie du corps, une odeur… qui nous dégoûte. Parfois c’est tout ce qui touche au sexe qui nous rebute ; il arrive aussi qu’on n’ait encore rien essayé, mais juste l’idée d’envisager quelque chose de sexuel nous donne la nausée. Mais d’où vient ce dégoût ? Est-ce que c’est normal, naturel ?

La sexualité, une découverte ?

Il n’est pas rare d’entendre des enfants dire : « ah c’est sale ! » « t’as vu ils ont mis la langue, beurk ! ». Pendant l’enfance, notre perception de la sexualité est encore très différente de celle des adultes : on peut être curieux, se poser des questions, mais on ne lui donne pas du tout le même sens.

Plus tard quand on devient ado, nos pulsions sexuelles se mettent en éveil et tout ce qui concerne la sexualité commence à nous intriguer encore plus, mais c’est toujours aussi bizarre ! Petit à petit, nos désirs sexuels, nos envies de faire des rencontres et d’aimer, apparaissent, mais concrètement faire l’amour, avoir des rapports sexuels, se caresser, et même embrasser avec la langue, représentent souvent de grandes inconnues.

Alors on imagine, on fantasme, on projette, et quand on saute le pas, parfois on s’aperçoit que la réalité ne rejoint pas toujours le petit film qu’on s’était fait : « tiens, les poils autour de son sexe c’est vraiment pas agréable », « l’odeur de son pénis est forte, c’est horrible ! », « j’aime pas toucher la mouille », etc.

D’où peut bien venir ce dégoût ?

Attention à ne pas confondre le dégoût avec la gêne : si tu as vécu une mauvaise expérience comme te prendre les pieds dans ton caleçon et provoquer un petit rire moqueur qui te fait perdre tes moyens, ou émettre un petit pet vaginal alors que tu commençais à te sentir à l’aise toute nue, ça peut te refroidir. Mais a priori, ces moments gênants ne provoquent pas de dégoût, plutôt des petites craintes.

Certaines photos ou vidéos pornographiques montrant des pratiques sexuelles ou des images déformées et choquantes, peuvent nous dégoûter, nous mettre de fausses idées dans la tête (surtout quand on est jeune et/ou inexpérimenté) et nous donner envie de rester très loin de la sexualité.

Selon son éducation, sa culture, son histoire, ses expériences, on peut aussi avoir du mal à supporter la proximité du corps de l’autre. C’est vrai, quand on fait l’amour, le corps est à l’honneur : parfois on sue, on fait des bruits, on sécrète toutes sortes de fluides… Cela peut prendre un peu de temps pour s’habituer à tout ça.

Enfin, lorsqu’on a vécu une expérience traumatisante en rapport avec le sexe, comme un viol ou une agression sexuelle, au moment d’avoir des échanges sexuels avec un ou une partenaire, on peut s’en sentir incapable, on se retrouve bloqué-e, comme dégoûté-e, parce que ça nous rappelle ce que l’on a subi.

Comment y remédier ?

Une personne ne se résume pas à son vagin, son pénis, ses seins, ou son odeur corporelle. Ce qui fait la qualité des relations sexuelles c’est ce qu’on est tout entier : notre corps, certes, mais aussi notre personnalité, l’attention qu’on accorde à son/sa partenaire et à son plaisir, le dialogue qu’il y a entre nous, la douceur, les petits mots doux échangés… tout ça compte bien plus qu’une mouille visqueuse, un sperme poisseux ou des poils qui grattent…

Alors pas de précipitation, débarrassons-nous des idées reçues, des fausses images véhiculées par la pornographie ou le récit de la copine/du copain. Mieux vaut s’écouter, attendre les bons moments, la bonne personne. Peut-être tout simplement que l’on n’est pas encore prêt et que cela nous intéressera plus tard. Rien de pire que de se forcer alors qu’on n’en a pas vraiment envie.

Et si malgré tout, on est dégoûté par le sexe, que la honte que l’on ressent et l’idée que c’est sale nous préoccupent au point de penser que ce n’est pas normal, il ne faut pas hésiter à en parler, à une personne de confiance, ou à un professionnel de santé comme un psychologue ou un conseiller conjugal et familial dans un centre de planification.

Sur Fil Santé Jeunes, on peut aussi en parler : avec un membre de l’équipe par chat’, par téléphone ou par mail, mais aussi avec d’autres jeunes sur l’un de nos forums.

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3 commentaires

  1. De la branlette intellectuelle, si j’ose dire. Cet article est sans fond et sans fondements. Le sujet est très largement survolé, et l’article est parfois complètement à côté de la plaque. Non, le dégoût sexuel ne résulte pas toujours d’une mauvaise expérience ou d’une appréhension.

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