La vie à l'école

Pourquoi triche-t-on ?

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De la classique écriture sur les bras au petit mot dans la trousse, en passant par les techniques les plus élaborées et saugrenues impliquant un téléphone, une calculatrice ou de faux brouillons… Et toi, as-tu déjà triché ? Qu’est-ce qui nous y motive voire nous y contraint ? Quels risques court-on ? Comment limiter la tentation ? Lis attentivement cet article, qui a été écrit sans antisèches !

Pourquoi on triche ?

Bon, la première réponse qui vient c’est que, basiquement, on triche parce qu’on a la flemme de réviser. Une petite session jeux vidéos ou un ciné entre potes peuvent s’avérer plus tentants que de se plonger dans l’apprentissage des dates de naissance et mort des rois Capétiens… C’est finalement la veille au soir ou au petit matin que, pris par le stress, on cherche une solution de secours… et que la triche s’impose à nous comme une évidence.

Il peut arriver aussi que l’on ne comprenne pas l’intérêt de l’exercice. « Franchement, apprendre le nom de tous les muscles du corps ?! Est-ce que ça sert à quelque chose ? On en aura oublié les trois quarts d’ici deux jours… » Alors autant garder son cerveau disponible pour des apprentissages plus utiles ?

Honnêtement, on pourrait apprendre, en prenant le temps, calmement, devant ses cours, mais la pression est telle qu’on perd tous nos moyens ! « Et si je n’y arrivais pas ? Et si j’avais un trou devant ma copie, que je rendais feuille blanche ? L’angoisse ! Ca plomberait toute ma moyenne, ce serait dramatique ! » Il y a toujours (bien) plus dramatique qu’une mauvaise note, mais parfois on perd le recul, les parents et les profs nous en demandent trop, et on a l’impression qu’on ne va pas s’en sortir. Tricher nous donne l’illusion de calmer notre angoisse et regonfle notre confiance en nous, grâce à ce petit papier enroulé dans notre stylo préféré.

Enfin, il y en a pour qui la triche est comme un jeu. Stimulant, excitant, amusant… pour le meilleur et pour le pire, avec les risques que cela suppose ! Inventer les triches les plus complexes et créatives peut même parfois devenir l’objectif en soi, dépassant la note obtenue qui ne sert plus qu’à prouver que la triche a bien fonctionné.

Qu’est-ce qu’on risque en vrai ?

En cours, la punition peut aller du rappel à l’ordre à la sanction : zéro automatique, heures de colle, renvoi voire conseil de discipline. Les sanctions les plus sévères concernent les examens nationaux.

Pour une triche au baccalauréat par exemple, on parle de « fraude » et on risque, du moins grave au plus grave :
– Le blâme (avertissement)
– La privation de toute mention, quelle que soit la note finale obtenue
– L’interdiction de repasser le bac, pendant cinq ans maximum
– L’interdiction de s’inscrire dans un établissement public du supérieur, pendant cinq ans maximum
De plus, l’élève qui se fait « choper » a zéro à l’épreuve concernée, et la commission de discipline du bac peut même décider de rendre nulles (note de 0) plusieurs épreuves, voire tout le bac ! On ne rigole plus trop là…

On comprend que tricher entraîne nécessairement son lot de stress. Mais alors, entre le stress de ne pas avoir la note qu’on voudrait, et celui de se faire afficher devant sa classe, son établissement, ses parents et ne même pas avoir de bonne note à la clef, est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

D’autant plus qu’il ne faut pas oublier qu’une bonne note obtenue en trichant n’est pas vraiment « notre » note, puisqu’elle ne repose pas sur nos compétences réelles et que nous n’avons pas affronté l’épreuve avec les mêmes armes que nos camarades. On ne peut donc pas se comparer à eux et notre note n’a pas vraiment de valeur. Cela peut nous laisser aussi mauvaise conscience, on ne se débarrasse parfois jamais tout à fait de ce sentiment de ne pas l’avoir mérité.

Comment favoriser l’honnêteté

Mettre en garde les potentiels tricheurs peut être utile, mais si l’on questionnait aussi le système qui entraîne l’existence des tricheurs ? En mots plus simples, comment éviter qu’on ait envie de gruger ?

Une idée serait de changer l’organisation de la scolarité : alléger le poids des examens à la faveur du contrôler continu, donner plus d’importance à l’oral, ou encore autoriser les fiches quand l’essentiel n’est pas le par cœur mais la capacité à mettre en application des connaissances (les formules de math par exemple !).

Lorsqu’on apprend avec des camarades ou un prof attentif, on s’investit plus facilement dans les révisions. On a envie de réussir pour nous, mais aussi parce que c’est porter un projet commun, et qu’on veut montrer aux autres les fruits de l’aide qu’ils nous ont apportée.

En guise de conclusion, nous te laissons avec ce petit GIF qui résume efficacement les choses !

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