Maltraitances

Etre en couple dans la violence

image_pdfimage_print

maltraitanceSi les amours adolescentes n’étaient faites que d’amour et d’eau fraîche ce serait le bonheur. Mais parfois, la violence s’immisce dans les couples de jeunes. Comment se manifeste-t-elle ? Quelles conséquences ? Comment y mettre fin ?

Idées reçues

Relation homme-femme, sexualité… les médias délivrent de nombreux messages auxquels on peut être assez sensible quand on est ado. On y cherche les clefs d’une histoire d’amour parfaite, les recettes pour une sexualité « réussie »… On peut certes y trouver des informations mais il est nécessaire de prendre de la distance aussi.
Car on peut trop rapidement imaginer qu’un « vrai homme » est quelqu’un de fort, dominant et agressif tandis qu’une « vraie femme » se doit d’être jolie, passive et soumise aux désirs de son partenaire. Par conséquent on peut imaginer qu’une relation amoureuse et/ou sexuelle normale se décline sur le mode de domination masculine/soumission féminine.
On a pu grandir aussi dans un climat familial teinté de domination physique, morale, parfois violent, dans lequel il n’y avait pas beaucoup de place pour régler les problèmes par la discussion.

Manifestations de la violence dans le couple

Il y a de la violence dans une relation de couple quand le comportement de l’un nuit à la santé de l’autre. On peut imaginer qu’il faut des signes physiques de violences, comme des blessures et des « bleus ». Or la violence peut également être verbale ou psychologique. Elle touche à l’intégrité physique, psychologique et sexuelle (moqueries, pression, rabaissement, actes sexuels forcés…).

Quand on est une fille, on n’est pas obligée d’avoir des rapports sexuels alors que l’on en n’a pas envie, juste « pour lui faire plaisir » ou par peur de se faire larguer… La violence dans un couple n’est pas une preuve d’amour et ne vaut pas « mieux que l’indifférence »…
Quand on est un garçon, être fort ou agressif, montrer que l’on domine, que l’on sait se défendre ou que l’on est capable de se battre ne rend pas plus « viril », ne donne pas une place particulière au sein du groupe. Ta copine n’en sera pas plus amoureuse ou plus admirative… La violence dans le couple n’a rien de « normale », c’est justement l’inverse !

Quelles solutions ?

Les violences commises par des mineurs sur des mineurs sont considérées, par la loi, comme des « crimes » et sont vécus comme des expériences traumatisantes (insomnies, tristesse, perte d’estime de soi et des autres, honte, mal-être…). Il paraît alors essentiel de les dénoncer, et de pouvoir en parler autour de soi, même si cela est difficile.

En parler d’abord avec son ou sa partenaire : lui expliquer son malaise, lui faire part de ce que l’on ressent, de son besoin de respect. Si rien ne change, on peut alors s’adresser à un adulte en qui on a confiance (une infirmière scolaire, un médecin traitant, un gynécologue, un travailleur social, une conseillère conjugale et familiale,  un psychologue, un sexologue).

Ces professionnels connaissent les ressources existantes, la possibilité de mettre fin à cette relation et peuvent soutenir la victime dans ses démarches pour dénoncer l’auteur des violences. Celui-ci a également besoin d’aide et peut rejoindre un groupe d’entraide, une association,  consulter un psychologue, un sexologue, un professionnel d’un planning familial…
Une relation à deux se construit sur le respect de l’autre, de la différence, de l’estime de soi, du sentiment amoureux et de la confiance.

Articles similaires

2 commentaires

  1. Je ne suis pas du tout d’accord que dans toute éducation, il y a des punitions. Moi, je ne punirai jamais mes enfants. On discutera s’il y a un problème. Je trouve que toute punition doit être considérée comme de la maltraitance psychologique et c’est un signe d’immaturité de la part des parents qui ne cherchent qu’à se simplifier la vie. Elever un enfant, ce n’est pas le faire souffrir. Ce n’est pas parce que l’auteur de cet article a subi des punitions que cela veut dire que c’est une bonne manière d’élever les enfants. Cela s’appelle le conflit de loyauté et sur ce site Internet, j’en ai trouvé de nombreuses traces.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:bye: 
:good: 
:negative: 
:scratch: 
:wacko: 
:yahoo: 
B-) 
:heart: 
:rose: 
:-) 
:whistle: 
:yes: 
:cry: 
:mail: 
:-( 
:unsure: 
;-) 
 
Bouton retour en haut de la page