L’alcool “ami” : pourquoi on aime boire de l’alcool ?
Que recherche t-on quand on consomme de l’alcool ?
Les effets désinhibiteurs dont nous avons parlé peuvent paraître agréables lors d’une consommation très modérée d’alcool : on a l’impression d’être plus à l’aise avec les autres, d’être moins timide, de pouvoir mieux communiquer. C’est d’ailleurs ce qu’on peut rechercher consciemment afin d’oublier un peu ses soucis … Le problème de cette désinhibition, c’est qu’elle peut amener à se sentir de plus en plus fort, de plus en plus maître de soi alors qu’en réalité on l’est de moins en moins. On peut même être amené à boire de plus en plus en pensant qu’on maîtrise de plus en plus de choses. Pourtant, les réflexes sont moins vifs et la vigilance est moindre : c’est indéniable. Mais ce qui est plus grave, c’est qu’on peut parfois perdre pied et devenir agressif ou susciter de l’agressivité. Il est donc facile de passer d’une soirée conviviale à un incident ou même à un accident plus ou moins dramatique, à cause de l’alcool.
La question des limites
En effet, le glissement insidieux est possible entre : « se détendre en buvant un verre » et dépasser les limites pour se retrouver dans un état d’ivresse incontrôlée et incontrôlable avec les désagréments (nausées, vomissements, vertiges …) et surtout les risques que cela peut faire courir (incivilités, violences verbales ou physiques dont on peut être l’auteur ou la victime). Vous pouvez ainsi comprendre pourquoi c’est un problème important quand on est adolescent. C’est en effet une période de la vie où l’on se cherche beaucoup, où l’on cherche des limites et ses propres limites, où l’on a envie d’essayer des choses nouvelles ...
Les dangers et les risques
Malheureusement, pendant cette période spécifique où l’on peut être fragile et influençable, l’alcool représente un danger au sens large, particulièrement important. Par ailleurs, le plus grand risque avec l’alcool est certainement celui de la dépendance. On peut ainsi être amené à penser que l’alcool est absolument nécessaire pour se sentir moins « coincé », moins « complexé ». Pourtant, se convaincre de cela, c’est se mettre en danger, c’est prendre le risque de ne plus pouvoir vivre qu’en étant quelqu’un d’autre. C’est aussi perdre quelque chose d’important : sa liberté !
Encore un mot sur les premix et les alcopops. Comme vous le savez, même si elles sont très sucrées, ce qui masque le goût de l’alcool, ces boissons en contiennent quand même. Alors méfiez-vous en aussi et restez libre !
Quand on parle d’alcool, on a tendance à lister les dangers liés à la surconsommation d’alcool. Mais l’alcool attire et on ne peut pas nier ses aspects « positifs ». Si vous êtes nombreux à le goûter, le consommer plus ou moins régulièrement, c’est qu’il vous apporte des « bienfaits », malgré les dangers qu’il représente.
Boire de l’alcool pour soi
On peut bien-sûr consommer de l’alcool car on apprécie son goût, les saveurs des différentes boissons alcoolisées, ou le fait de boire en mangeant un bon plat par exemple… Mais l’alcool est aussi souvent consommé pour les effets qu’il provoque : on n’est plus tout à fait le même lorsqu’on a bu, au point qu’il arrive parfois qu’on ne se reconnaisse plus. C’est peut-être dans ce changement d’état qu’il faut chercher les premières raisons qui nous poussent à consommer.
L’alcool modifie notre « état de conscience », c’est-à-dire notre perception de nous-mêmes et du monde extérieur. C’est pour cela que l’on se sent différent lorsqu’on boit : on se sent un peu « embrumé », on a l’impression de « planer ». C’est un effet que l’on peut rechercher, car on a alors le sentiment de « relâcher la pression », d’oublier les contraintes du quotidien, les cours qui nous embêtent, la pression des profs ou des parents… Boire peut être un moyen de se « déconnecter », de se sentir moins dépendant de certaines choses, plus fort pour affronter nos peurs… comme si pour un instant, plus rien ne pouvait nous arriver !
Lorsqu’on se sent mal – stressé, effrayé, triste… – on peut avoir l’impression que l’alcool nous aide à moins ressentir ces sentiments négatifs, à rendre tout plus simple, à apaiser nos angoisses. Et oui, l’alcool joue aussi sur l’humeur ! Quand on a des petits soucis ou qu’on vient de vivre un évènement difficile par exemple (une rupture amoureuse, un conflit, un deuil…), pas toujours facile d’être à l’aise au milieu de ses potes, de garder le sourire ! On peut alors boire pour se sentir moins maussade, plus joyeux, pour « faire bonne figure ».
A la fois « bon » et « mauvais », associé dans notre esprit au plaisir et au danger, l’alcool peut également attirer pour son aspect « interdit », son côté « fruit défendu ». Boire est alors une façon de transgresser ces interdits, de s’affranchir des règles imposées par les parents… Or vous le savez bien, quand on se sent grandir et s’éloigner de l’enfance, on a envie de faire ses propres choix, de repousser les limites ! Consommer de l’alcool peut aussi donner le sentiment d’être déjà un peu adulte, responsable et libre de ses décisions.
Boire de l’alcool avec les autres
S’il nous arrive de boire seul pour en ressentir les effets, l’alcool occupe surtout une place importante quand on est en groupe, avec des amis. Le fait d’être dans un groupe peut influencer notre jugement personnel et nous inciter à boire.
L’alcool a une place à part parmi les substances considérées comme des drogues, car sa consommation est fréquente dans certains contextes et, bien que réglementé, il n’est pas interdit pas la loi (ce n’est pas une drogue illicite). Dans l’esprit de beaucoup de gens, il est associé à la fête, aux moments de détente et de plaisir partagé avec ses proches… Vous l’avez peut-être constaté dans une soirée, à un évènement agréable avec des amis, ou à un repas de famille par exemple : l’alcool coule parfois à flots ! Dans ces moments-là, celui qui ne boit pas, est parfois vu comme quelqu’un qui ne « profite pas ». La pression peut être forte, et il est difficile de refuser un verre quand tout le monde boit autour de soi, même si on n’en a pas forcément très envie ! Boire est alors un moyen de faire « comme les autres », de se sentir mieux dans le groupe : l’alcool devient d’une certaine façon un « facteur d’intégration ».
L’alcool est aussi associé aux rencontres, considéré comme un « liant social », car quand on a bu, notre comportement change. Les effets « désinhibiteurs » font qu’il semble plus facile de communiquer, d’agir, et surtout de « se laisser aller ». Ces effets peuvent paraître agréables lors d’une consommation modérée : on a l’impression d’être plus à l’aise avec les autres, moins timide, plus drôle, plus spontané dans les relations sociales. On a plus confiance en soi et aborder les autres, se faire des amis… ou enfin se lancer et draguer celui/celle qui nous plaît paraît plus facile !
Pour finir, l’alcool a quelque chose d’excitant et boire peut représenter une sorte de défi. Lorsqu’on est à une soirée avec ses amis par exemple, on peut avoir envie de prouver aux autres qu’on « tient bien l’alcool », qu’on sait garder le contrôle, qu’on ne craint pas les risques… Un peu comme pour leur dire que les sensations ne nous font pas peur et qu’on les recherche même !
Si vous avez bien suivi, vous l’aurez compris : notre consommation d’alcool a de nombreuses facettes, et ne se résume pas à un simple choix entre les dangers et les bénéfices (réels ou pas)… Entre les mises en garde des parents et tous les aspects attirants, difficile parfois de s’y retrouver ! Notamment quand on est ado, pas forcément très sûr de soi, et qu’on se pose déjà beaucoup de questions sur soi, les autres, les relations, l’amour, la sexualité…
Pour en discuter sur le forum :
Alors cela ressemble à une apologie pour boire de l’alcool, choquant!
tres beau message





oui tu as raison!


























































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😳 :-* 😐 8) 😉 🙂 😆