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Les champignons hallucinogènes

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Il existe des substances hallucinogènes présentes dans certains végétaux. Ces hallucinogènes sont donc « naturels ». C’est ainsi le cas pour certains champignons, alors appelés « champignons hallucinogènes », « champignons magiques », « mushrooms » ou encore « champi ». En dépit de leur propriété « naturelle », ils restent classés en tant que produits stupéfiants.

La variété la plus connue des champignons hallucinogènes est la famille des « psilocybes », qui comporte plus de 80 variétés. Le principe actif essentiel est la psilocybine, une substance psychotrope qui agit essentiellement sur le système nerveux central (le cerveau) en y modifiant certains processus biochimiques et physiologiques. Plus précisément, la psilocybine est un hallucinogène, c’est-à-dire une substance qui modifie la conscience, et notamment les perceptions, la pensée et l’humeur.

On trouve différentes variétés de ces champignons en France à l’état sauvage, mais ils sont le plus souvent importés de l’étranger. Leurs aspects se distinguent très peu des champignons ordinaires, habituellement consommés. Ils peuvent être en vente libre dans certains pays.

Les champignons hallucinogènes sont le plus souvent ingérés crus ou mélangés avec d’autres aliments. On peut aussi les cuisiner ou les infuser. Ils peuvent aussi être séchés et réduits en poudre afin de les fumer ou de les sniffer.

Durée des effets

Les effets ne sont pas immédiats. Les premiers effets apparaissent entre 30 minutes et 1 heure après la prise, et durent entre 3 et 6 heures. Cependant, ils peuvent se manifester parfois jusqu’à 12 heures.

Effets recherchés

Les effets et leur intensité dépendent de chaque personne et du contexte dans lequel les champignons hallucinogènes sont consommés. Ils diffèrent également selon la variété de ces champignons, les modes de préparation et de consommation et la quantité de la prise.

Leur consommation provoque des hallucinations visuelles (intensification des couleurs, multiplication des images aboutissant à une vision kaléidoscopique, modification des formes environnantes), auditives (sifflement, bourdonnement, augmentation de l’acuité auditive), tactiles (augmentation de la sensibilité au toucher) et synesthésique (les images sont entendues ou ressenties, les sons deviennent images). Une modification de la perception du temps et de l’espace peut survenir, avec l’impression que le temps ralentit par exemple, ou qu’un sol plat devient concave (en creux). Ces effets psychédéliques peuvent alors donner au consommateur l’impression de vivre une expérience mystique.

Cet état modifié de la conscience peut induire un état d’euphorie caractérisé par des rires exagérés, des pensées qui « s’emballent » passant du coq à l’âne, un flot de paroles incohérentes et continues et des sensations de relaxation, de fatigue, de lourdeur ou de légèreté.

Les effets hallucinogènes et euphorisants sont proches que ceux produits par le LSD et le sentiment de relaxation proche de celui du cannabis.

Effets secondaires, effets indésirables

Ces effets s’associent souvent à des effets indésirables, dont la liste est longue et peu séduisante : anxiété, vertiges, étourdissements, nausées, douleurs abdominales, perte d’équilibre, membres engourdis, mauvaise coordination des mouvements, tremblements, augmentation de la température corporelle avec transpiration abondante, rougeur de la peau, accélération du rythme cardiaque, élévation de la tension artérielle et dilatation des pupilles.

Même si la caractéristique « naturelle » de la substance hallucinogène de ces champignons donne au consommateur un sentiment de sécurité, la consommation de ces champignons peut s’accompagner d’un état de malaise très pénible, avec un sentiment de perte de contrôle très angoissant appelé bad trip.  C’est une expérience désagréable dans laquelle l’euphorie et l’extase laissent la place à une anxiété intense, une désorientation, des crises de panique, des hallucinations, une incapacité à distinguer la réalité des hallucinations, à contrôler ses émotions, et une peur incontrôlée de ne pas retrouver son état normal. Un brusque passage d’un état d’inertie à un état d’excitation peut nécessiter une hospitalisation et/ou un traitement médicamenteux.

Effets à long terme, risques et complications

Les risques et les complications liés à la consommation de champignons hallucinogènes sont principalement le  une mauvaise réaction et des complications psychiatriques.

La consommation excessive de ces champignons, peut entrainer des convulsions et dans les cas les plus graves un coma, la mort (par arrêt cardiaque). Tout le monde ne réagit pas de la même manière à ces produits et il n’est pas possible de prédire si ton corps peut ou non supporter ce stupéfiant.

Par ailleurs, comme toute substance hallucinogène, ces champignons peuvent être la cause d’accidents psychiatriques graves et durables, et parfois dès la première prise. L’usager ne « redescend » pas.  On parle alors de « syndrome post-hallucinatoire persistant », pouvant engendrer des angoisses, des phobies, un état confusionnel, un sentiment de dépression, des bouffées délirantes (épisodes de perte de contact avec la réalité dont la personne n’a pas conscience et adhère totalement avec une autre réalité, irrationnelle) avec hallucinations.

Des comportements violents (actes d’automutilation, tentatives de suicide) peuvent apparaitre. C’est pourquoi si vous consommez une drogue, surtout un hallucinogène, il est primordial de ne pas être seul mais de s’entourer de personnes de confiance qui n’ont pas elles-mêmes consommé et qui sont averties de cette consommation.

Il arrive que certains effets réapparaissent chez l’usager quelques jours, voire quelques semaines après la consommation de manière imprévisible et involontaire, dans des moments de fatigue, de stress et d’usages d’autres drogues. C’est ce qu’on appelle un « flash-back ».

Cependant, la consommation de champignons hallucinogènes ne provoque pas de dépendance physique ni psychique. Ils ne sont donc pas addictifs, mais l’usager peut être amené à augmenter les doses pour ressentir l’intensité des effets des premières prises (phénomène de tolérance).

Enfin, n’oublions pas que tous les champignons hallucinogènes sont vénéneux et présente donc un réel risque toxique mortel d’empoisonnement !

Une drogue aux potentiels thérapeutiques ?

Des études récentes s’interrogent sur d’éventuelles vertus thérapeutiques de la psilocybine, la substance chimique contenue dans les champignons hallucinogènes. Prise dans un cadre médical, de manière contrôlée et à faible dose, elle serait d’une efficacité étonnante pour les patients souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (dits TOC), en réduisant l’anxiété.

Elle serait également opérante pour les personnes ayant une algie vasculaire de la face (mal de tête extrêmement douloureux et invalidant) appelée « céphalée suicidaire», résistant à presque tous les traitements actuels.

Enfin, la psilocybine pourrait traiter les dépressions sévères. Elle a fait ses preuves lors de tests sur des patients déprimés atteints de cancer en phase terminale. En induisant une diminution de l’angoisse existentielle chez ces patients, une meilleure acceptation de la mort et une amélioration de l’humeur, elle permettrait une diminution importante de l’état dépressif en en soulageant les symptômes et offrirait ainsi une alternative plus efficace aux médicaments conventionnels.

Pour tout renseignement ou aide, la ligne Drogues Info Service vous répond au 0800 23 13 13 (gratuit et anonyme de 8h à 2h). De nombreuses informations sont également disponibles sur le site internet www.drogues-info-service.fr.

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13 commentaires

  1. Je suis bien d’accord avec certains commentaires, en lisant cet article, si on peut appeler ça ainsi, j’ai cru halluciner. Tant c’est que j’ai pu lire est absurde. Une absurdité qui me choque. De votre part c’est extrêmement décevant !

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire à la suite de notre article. Nous avons d’ailleurs nuancé certaines conclusions qui pouvaient être trop rapides. Pour plus d’informations sur ce sujet vous pouvez également lire l’article du site spécialisé Drogues Info Service ou les appeler au 0800 23 13 13.
      Bonne journée.
      L’équipe Fil Santé Jeunes

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire à la suite de notre article. Nous avons d’ailleurs nuancé certaines conclusions qui pouvaient être trop rapides. Mais nous confirmation que la consommation de champignons hallucinogènes n’est pas anodin et que certaines peuvent faire de très mauvaises réactions pouvant entrainer de graves conséquences sur leur santé. Pour plus d’informations sur ce sujet vous pouvez également lire l’article du site spécialisé Drogues Info Service ou les appeler au 0800 23 13 13.
      Bonne journée.
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  2. ok alors bonjour à tous, je cherche désespérément un moyen de me rassurer parce qu’avec tout les danger que cela peut provoquer je suis réticente du coup. Avec une amie, nous aimerions tester, mais ma seule et unique peur c’est que ça me laisse des sortes de « traumatisme » et j’ai vraiment aucune envie de finir dans le coma ou être en  » bad trip » toute ma vie ou pire de mourir…
    Je remet pas mal de chose en question du coup. J’ai des amis qui en ont déjà pris et il s’en sortent plutôt bien, ils en parlent comme quelque chose de super etc..
    Mais…si il y a le moindre risque bon j’éviterais d’en prendre je pense…

  3. Bonjour , cela fait déjà un petit moment que j’ai pris des champignons (environ 3 semaine) , j’ai fais un « badtrip » et j’ai toujours le goûts de « fer » dans la gorge , le goûts des champignon , je voulais savoir si vous avez des information a ce sujet et quand cette sensation s’arrêtera ?
    Merci d’ance pour vos réponses

  4. Bonjour.

    Ca serait sympa d’éviter de raconter n’importe quoi à des jeunes ici.

    Pour info, il est certes possible d’avoir des soucis au niveau psychiatrique. Néanmoins cela n’arrive que quand la personne à des antécédents, ou quand il y a un problème latent.
    La prise de substance alors ne fait que réveiller les problèmes déjà présents.

    Aussi, arrêtez de faire passer ça pour pire que ce que c’est. Vous perdez de la crédibilité ainsi, et remplissez des têtes de fausses informations.

    Déjà, il n’existe actuellement aucune information menant à penser qu’une prise de champignons ai déjà été mortelle.

    Donc le risque « toxique mortel d’empoisonnement » (on remarqueras l’usage de deux mots définissant l’empoisonnement, histoire d’en rajouter un peu), j’aimerais bien savoir d’où vous tirez ça.

    Bon, je vais passer sur les erreurs « moins terribles », comme « modificateur de conscience » qui n’est pas totalement faux mais « états de conscience » serait appréciable à la place.

    Aussi, « l’impression de vivre une expérience mystique ». Vous déclarez donc officiellement que ce n’est pas du réel et que c’est une illusion.

    Enfin bref, respect. Ca faisait longtemps que j’avais pas lu autant de mauvaise foi à la suite.

    Sans oublier le « oui un gars a cru qu’il était une orange il a voulu s’éplucher » ou « le gars y pensait qu’il pouvait voler et il a sauté ».

    Il n’y a JAMAIS eu aucun fait réel de ce genre.

    Ca s’appelle aussi des légendes urbaines.

    C’est pas pour vous enfoncer, mais vous êtes sur un site ou des jeunes en mal-être peuvent venir. Il s’attendent à ce que vous soyez honnêtes avec eux, et que vous leurs donniez des informations valides, et non les ragots de Jean-Sornette du quartier.

    Et vous prenez même pas la peine de vérifier le contenu que vous leur fournissez ?

    Je comprends que vous vouliez protéger la jeunesse en accentuant le côté négatif des drogues… Néanmoins sachez que beaucoup sont déjà surprotégés par leurs parents, des parents qui mentent, même.

    Vous leurs rendez pas service en faisant de la désinformation, et vous sapez toute confiance qui pourrait s’instaurer.

    C’est triste de voir que ce genre de choses est partout et semble normal aujourd’hui.

    On s’approche bien trop près de la propagande.

    1. Bonsoir sa m’intéresse j’ai tout essayée sauf les champignons et buvard peur de rester bloker bad treepp est ce possible et svp si ces pas indiscret vous avez autant de connaissances sur le sujet en merci d’avance car mon compagnon à 1 pasmker , 3 pontages au coeur proche de l’infarctus et arrêt cardiaque suite à 2 accidents en voiture et bien-sûr ce ne tais jamais de sa faute voilà merci beaucoup j’attend votre réponse avec impatience bonne soirée ✊?? :good:

      1. Impossible de faire des bad trip si tu est prêt psychologiquement.
        Il faut être bien dans sa tête et tout ira pour le mieux dans tes voyages ?

    2. Bonjour je viens de lire votre commentaire sur l’article, vous insinuez que tout est faut ou pratiquement, surement parce que vous connaissez, ou avez essayez et que donc vous parlez par le biais de vos propre expériences, comme vous osez mettre ce genre de commentaire, je me dis qu’il ne vous est rien arrivé et j’en suis heureux pour vous j’espère que cela durera. Par contre je vous donnerez le numéro de la mère d’un de mes amis qui à cause de champignon hallucinogène à fini sur les rails d’un train en marche, effectivement le champignon ne tue pas, mais nos acte sous champi eux peuvent être destructeurs, vous irez lui dire que se sont des idioties. Si vous voulez lui dire en face elle va tous les samedis apporter des fleurs à son fils, au crématorium à Mérignac, qui était mon ami. Pour des idioties je trouve que cette article peut éviter à des jeunes des risques inutile. On a bien assez de moyen pour nous détruire sans en plus nous rajouter les hallucinations.

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