Je vais mal

Les signes du mal-être

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«J’ai le blues, le cafard, ça ne va pas, j’ai le moral dans les chaussettes et la tête dans les choux. J’ai plus d’issue. J’en ai marre de souffrir.». La tristesse et les déceptions font partie de la vie. Il est normal de se sentir déprimé après un événement tel qu’un deuil par exemple. Mais parfois, un mal-être s’installe, dure, et on a l’impression que la tristesse ne s’atténue pas. Il s’agit peut-être d’une souffrance qui nécessite un peu d’aide des proches, voire d’être prise en charge par des professionnels. Comment repérer les signes du mal être et s’inquiéter au bon moment ?

Une tristesse “normale” ?

Certains événements de la vie peuvent nous plonger dans une tristesse (parfois très forte !), sans pour autant qu’il faille s’en inquiéter. Pour le dire autrement : attention à ne pas médicaliser/psychologiser les tristesses “qui font partie de la vie”. Une dispute avec un(e) ami(e), une série de mauvaises notes, une rupture amoureuse, un déménagement… peuvent sacrément te rendre triste, et cela n’a rien d’étonnant ! Tu es un être humain sensible, et il s’agit d’enjeux importants pour ta vie d’ado, et d’adulte en construction.

Parfois, cela ne provoquera qu’un ras-le bol passager, qui disparaîtra après une bonne nuit sous la couette ou une sortie avec tes potes. Mais il arrive que la tristesse dure un peu plus. Quoiqu’il en soit, les coups de cafard sont normaux, et ne doivent pas forcément t’inquiéter. De la même façon, ce n’est parce que tu changes plusieurs fois d’humeur dans la même journée que tu es atteint(e) d’un trouble bipolaire ! L’adolescence soumet le corps, l’esprit, les relations… à très rude épreuve. Au point d’attaquer un peu le moral. Si ces coups de blues ne prennent pas trop de place, rien d’inquiétant.

Quand la tristesse dure

Le temps passe, tu t’éloignes de plus en plus de l’événement ou de la pensée qui t’as rendu triste, et pourtant, la souffrance reste toujours aussi brûlante. Tu as beau essayer de te changer les idées, de te faire plaisir, rien ne semble fonctionner. La tristesse semble même s’étendre, et commence à prendre de plus en plus de place dans ton quotidien.

Attention : ce n’est pas parce que quelque chose paraît anodin à certains que tu n’as pas le droit d’en souffrir : un même événement pourra toucher très durement une personne, et beaucoup moins une autre… Un seul critère : ton ressenti à toi . Si tu ressens cette tristesse, ce n’est pas pour rien, et tu es de toute façon le/la mieux placé(e) pour le savoir.

Des signes à repérer

Il est très difficile de définir des signes “absolus” du mal-être, car chacun vivra les choses à sa manière, avec son histoire, les relations qu’il a pu nouer, l’aide qu’il a ou pas autour de lui/elle. Cela dit, certains éléments reviennent souvent dans les témoignages de personnes qui souffrent, et peuvent constituer des indices pour te repérer !

    – Le premier signe est bien-sûr une profonde tristesse, un sentiment que tout va mal, que plus rien n’est positif dans la vie. Un peu comme si tu portais des lunettes qui te faisaient voir le monde en noir. Cette tristesse est régulière : les jours se suivent dans la noirceur et immanquablement, chaque matin, tu te lèveras d’humeur morose. Là où une tristesse “normale” s’atténue avec le temps, celle-ci semble constante, et elle est si intense qu’elle peut même être associée à des idées suicidaires.

    – Autre signe qui ne trompe pas : le ralentissement général. La tristesse peut créer une fatigue intense, l’impression d’être en décalage, comme si le monde allait à un autre rythme. Dans le mal être, la perte d’énergie et la sensation d’épuisement sont importants et s’accompagnent d’un manque de concentration et de difficultés de mémorisation. Tout cela a souvent un impact sur les résultats scolaires.

    – Une mauvaise estime de soiest souvent présente, car les lunettes du mal-être transforment aussi ta perception de toi-même ! Souvent les personnes qui souffrent se voient moches, inutiles, bonnes à rien. Le sentiment d’échec est très présent, et elles pensent ne pas mériter l’attention et l’amour qu’on leur porte.

    – Le repli sur soi va souvent avec : quand on se sent nul, pas facile d’aller vers les autres. On parle de moins en moins, on s’implique moins dans les relations et dans les activités que l’on aime (mêmes les passions semblent creuses et inintéressantes). Sortir de chez soi devient même pour certains une véritable épreuve : la chambre peut devenir le seul lieu où l’on se sent “bien”. D’autres se réfugient dans un monde virtuel et s’éloignent de la réalité (on n’est plus dans quelque chose de ludique : seul le virtuel protège).

    – Des changements dans le sommeil et l’alimentationpeuvent faire partie des signes plus “concrets”. Les insomnies, les cauchemars qui reviennent trop souvent et te réveillent ; ou au contraire l’hypersomnie et l’impression de ne pas pouvoir garder les yeux ouverts… peuvent alerter. De même, les pertes ou augmentations brutales d’appétit sont à surveiller. Le mal-être se joue aussi dans le corps et dans son fonctionnement. Parfois il prendra même la forme de douleurs musculaires, par exemple.

    – Enfin, citons toutes les pratiques qui attaquent le corps. Cela peut aller de la consommation excessive de produits nocifs (tabac, alcool, cannabis, etc.) aux troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie), en passant par les griffures et les scarifications. Ces pratiques sont souvent le signe que le mal-être ne peut se dire par les mots… et s’exprime donc autrement.

Cette liste n’est pas exhaustive, et la tristesse peut se manifester de bien d’autres façons (parfois elle se camoufle sous un manteau de colère ou d’agressivité, par exemple). En tout cas, pas besoin de cocher toutes ces cases pour considérer que tu souffres ! Que ta tristesse soit passagère ou durable, que tu sois sûr(e) d’être déprimé(e) ou pas, tu as le droit de demander de l’aide. A toi de déterminer le meilleur interlocuteur : un proche (famille ou ami), un professionnel de ton lycée, ton médecin traitant ? Et FSJ bien-sûr ! Nous pouvons t’accueillir par téléphone au 0800 235 236 (ligne gratuite et anonyme) ou par chat’ !

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14 commentaires

  1. Bonjour, j’ai 17ans. Je me sans ni très malheureuse ni très heureuse. Je pense être dans la norme, mais extrêmement neutre ou vide la plupart du temps. Je peu être euphorique et parfois sans émotions, sentiments ou parfois extrêmement sensible à tout. Triste durant une longue ou courte durée. Je n’arrive pas profiter des moments présents, à me sentir comblée ou juste heureuse. Je passe beaucoup de temps dans ma chambre et pourrais si je le pouvais rester toute ma vie dans ma chambre. J’utilise beaucoup les écrans mais peu m’ennuyer, me lasser très vite. J’adore écouter de la musique ou lire pour moi c’est ça la réalise. Du mal à me mettre à des activités personnelles ou prendre des initiatives ou prendre des décisions. Du mal à me concentrer ou mémoriser. J’ai l’impression de voir le monde différemment ou me sentir différente sans vraiment d’explications. Je trouve la vie longue ou trop rapide. Trop agressive ou monotone. Je vie pour vivre je trouve. Sans réel bute. Je peu changer d’avis de moi même mais souvent me critiquée ou regarder mes défaut. Parfois j’ai pas l’envie de parler à mes proches ou faire toutes choses avec eux. Je peu beaucoup ou mal dormir, beaucoup ou pas avoir l’appétit, des fois sans explications ou parce que je vais pas bien.

    1. Bonjour Victoria,
      Si tu as envie de d’échanger avec un professionnel de l’équipe sur ce sujet, nous t’invitons à nous appeler ou à nous contacter par chat’. Le 0800 235 236 est anonyme, gratuit et nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h – 22h pour le chat’. Nous sommes là pour te soutenir, réfléchir avec toi et essayer de te proposer des solutions qui te conviennent. N’hésite pas à nous contacter!
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  2. Bonjour, j’ai 17ans. Je me sans ni très malheureuse ni très heureuse , je pense être normal mais extrêmement neutre ou vide la plupart du temps. Parfois sans émotions sentiments ou parfois extrêmement sensible à tout. Être euphorique ou triste durant une longue ou courte durée. Je n’arrive pas profiter des moments présents à me sentir comblée ou juste heureuse. Je passe beaucoup de temps dans ma chambre et pourrais si je le pouvais rester toute ma vie dans ma chambre. J’utilise beaucoup les écrans mais peu m’ennuyer, me lasser très vite. Du mal à me mettre à des activités personnelles ou prendre des initiatives ou prendre des décisions. J’ai l’impression de voir le monde différemment ou me sentir différente sans vraiment d’explications. Je trouve la vie longue ou trop rapide. Trop agressive ou monotone. Je vie pour vivre je trouve. Sans réel bute. Je peu changer d’avis de moi même mais souvent me critiquée ou regarder mes défaut. Pas me trouvé exceptionnel ou importante.

    1. Bonjour Suteau,
      Si tu as envie de d’échanger avec un professionnel de l’équipe sur ce sujet, nous t’invitons à nous appeler ou à nous contacter par chat’. Le 0800 235 236 est anonyme, gratuit et nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h – 22h pour le chat’. Nous sommes là pour te soutenir, réfléchir avec toi et essayer de te proposer des solutions qui te conviennent. N’hésite pas à nous contacter!
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  3. Bo jour je m’appelle manon j’ai 13 ans je m’adresser à vous pour vous direz que je me fais du mal mais je peux pas en parler à mes parents car j’ai déjà essayé est il me croient pas donc voilà aidez moi s’il vous plaît.

    1. Bonjour,
      Tu as bien fait de prendre la parole sur ce sujet. Malheureusement l’espace commentaire n’est pas véritable un espace d’échange. Pour une réponse personnalisée de l’équipe Fil Santé Jeunes (psychologues, médecins) en toute confidentialité, tu peux nous joindre dans notre espace : « Pose tes questions », nous écrire sur le chat’ ou nous appeler au 0800 235 236, la ligne est anonyme et gratuite. Nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h (22h pour le chat’). N’hésite pas !
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  4. Bonjour,

    Je m’appelle Marine et j’ai 18 ans.J’ai besoin de parler à quelqu’un c’est pour ça que vous écrire. Je me sens mal, cela fait 4 ans, je me trouve grosse, moche, je me sens inutile, une fois j’ai eu une dépression. Le truc c’est que je fais confiance aux autres mais moi je me fais pas du tout confiance. Quand j’étais arriver au lycée sa avez l’air d’aller mieux, j’avais eu des bonnes notes jusqu’à ce que j’ai eu de mauvaise notes, je me réfugie derrière la nourriture surtout le chocolat, je me réfugie vers les écrans. La nuit j’’arrive pas à m’endormir, je fais des cauchemars, des fois j’ai des insomnies. À chaque fois, tout les jours je pense à me suicider, à chaque fois, je me demande même à quoi ça sert de vivre, en continuant dans cette vie, je serais encore plus malheureuse. Alors que si je me suicide, je me sentirais mieux et libérer.

    Merci d’avoir pris un instant pour m’écouter

    1. Bonjour,
      Tu as bien fait de nous écrire et c’est normal que nous t’écoutions 🙂 Tu évoques un profond mal être et tu as besoin d’aide. Malheureusement l’espace commentaire n’est pas véritablement un espace d’échange.Que penses-tu du fait que tu peux nous contacter par téléphone au 0800 235 236 (7j/7 de 9h à 23h) ou par chat’ (7j/7 de 9h à 22h) pour poser toutes tes questions ? Tu peux aussi nous adresser un mail dans l’espace « Pose tes questions ». Notre dispositif est anonyme et gratuit. N’hésite pas, nous sommes là pour ça !
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  5. Je suis pas sûre de moi mais je crois que j’ai un mal être. Je suis en classe de troisième. Je mange parfois énormément, bien plus que je ne devrais et parfois je ne mange plus. Il faut que quelqu’un me force pour que j’avale quoi que ce sois. Je me replie sur moi même, cette année j’ai beaucoup moins d’affinités avec mes amis. Je m’ennuie. Je me sens seule et effectivement le seul endroit où je me sente bien est ma chambre. C’est un véritable havre de paix pour moi. Je fais tout pour rater les sorties, quitte à donner une faute excuse. Je ne sors de chez moi que pour l’école. Je me réfugie dans la musique, les livres. Même quand je passe un bon moment avec ma famille, à tout moment, sans raison apparente, je ressens comme un pincement, je me sens décalée. Je ne sais pas comment décrire cette sensation. Vide peut être. Comme un creux. Avec quoi le combler ? Je ne sais pas ce que vous y pouvez, ça fait du bien d’en parler c’est tout. Il y a beaucoup d’autre choses mais c’est long à expliquer.
    Bonne soirée à vous.

    1. Bonjour,
      L’espace commentaire n’est pas un espace d’échanges. Pour une réponse personnalisée de l’équipe Fil Santé Jeunes (psychologues, médecins) en toute confidentialité, tu peux nous appeler au 0800 235 236 ou nous contacter sur le chat’, le dispositif est anonyme et gratuit. Nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h (22h pour le chat’).
      N’hésite pas !
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  6. Bonjour !!! Je trouve que se site et vraiment génial !!! Moi je suis un peu triste car c’est les grande vacance…dans mon école,il y avais quelqu’un que j’aimais beaucoup..mais malheureusement,il passe en cm1,et moi et 6eme,il va beaucoup me manquer,je l’adorais moi,mis dommages qu’il ne passe pas en 6eme…

    1. Bonjour,
      Si tu as envie de parler un peu de ce qui te rend triste, tu peux nous joindre par téléphone au 0800 235 236, par chat’ ou dans notre espace : « Pose tes Questions », accessible depuis notre site. Notre dispositif est anonyme et gratuit et nous sommes ouverts tous les jours de 09h à 23h (22h pour le chat’). Si tu as envie d’échanger avec d’autres jeunes, tu peux également poster un message dans notre Forum.
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  7. «J’ai le blues, le cafard, ça ne va pas, j’ai le moral dans les chaussettes et la tête dans les choux. J’ai plus d’issue. J’en ai marre de souffrir.»
    oui c’est vrai

    Mais parfois, un mal-être s’installe, dure, et on a l’impression que la tristesse ne s’atténue pas.
    oui c’est vrai

    Le temps passe, tu t’éloignes de plus en plus de l’événement ou de la pensée qui t’as rendu triste, et pourtant, la souffrance reste toujours aussi brûlante. Tu as beau essayer de te changer les idées, de te faire plaisir, rien ne semble fonctionner. La tristesse semble même s’étendre, et commence à prendre de plus en plus de place dans ton quotidien.
    oui c’est vrai
    je n’ai plus gouts a rien, je ne peut pas tout raconté c’est beaucoup trop long
    mais aidée moi

    1. Bonjour Louasne,
      Tu exprimes un mal-être important, et une souffrance qui semble durer depuis un certain temps déjà. Il est important que tu puisses en parler avec des personnes de confiance dans ton entourage, ou à des professionnels de santé. Ne reste pas seule avec ton mal-être. L’équipe de Fil Santé Jeunes (psychologues et médecins) est à ton écoute que ce soit dans l’espace « Pose tes questions », par Chat’ ou par téléphone au 0800 235 236. Nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h (22h pour le Chat’), c’est anonyme et gratuit.

      Tu peux aussi témoigner et avoir le soutien d’autres jeunes dans nos Forums. N’hésite pas à y faire un tour.
      Prends soin de toi.

      L’équipe Fil Santé Jeunes

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