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Usage, dépendance, toxicomanie : des nuances qui font la différence

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« J’ai fumé un joint un soir avec mes potes, j’suis toxicomane ? », « ma copine me dit que je suis alcoolique car je bois de l’alcool presque tous les soirs, elle exagère non ? », « comment sait-on quand on est dépendant ? »… Usage, dépendance, toxicomanie, tu associes assez facilement ces mots à la drogue mais en comprends-tu le sens et les nuances ? Voici un article pour t’éclairer davantage !

Usage simple VS usage nocif

L’usage simple : c’est quand une consommation de substances psychoactives licites (tabac, alcool…) ou illicites (cannabis, cocaïne…) est unique ou très occasionnelle. Exemple : Si tu essaies une fois de fumer un joint avec tes copains/copines par curiosité, pour voir « comment ça fait ».
Si à long terme, cette consommation n’entraine pas de complications pour ta santé, attention, l’usage simple comporte des risques dès la première consommation (bad trip, coma éthylique, comportements à risques…).

L’usage nocif ou abusif : c’est une consommation répétée qui entraine des dommages sur ta santé, sur l’image et les ressentis que tu as de toi et des autres. Ainsi une baisse de tes résultats scolaires, de l’absentéisme, des comportements violents, des complications dans tes relations avec tes proches, des problèmes d’argent… peuvent s’en suivre.

La dépendance c’est quoi ?

On est dépendant quand résister au besoin de consommer devient impossible ! Ce besoin irrépressible est aussi appelé le « craving ». La dépendance peut s’installer brutalement ou progressivement, en fonction de chacun et du produit car on n’est pas tous égaux face aux drogues ! On peut aussi devenir dépendant sans s’en rendre compte.

Quand on est dépendant à une substance, ne plus en consommer entraine des souffrances physiques et/ou psychiques. La vie quotidienne tourne autour de la recherche et de la prise du produit et la sensation de manque peut se manifester par :

– Une dépendance physique : douleurs, diarrhée, insomnie, tremblements…
– Une dépendance psychologique : sensation de malaise, angoisses, ruminations…

Il existe un « continuum » dans les habitudes de consommation qui passe de l’usage simple à l’usage nocif puis à la dépendance, comme une glissade qu’on ne peut empêcher.

Et la toxicomanie ?

Le terme toxicomanie renvoie à une dépendance et à une recherche active de produits toxiques, à la différence de quelqu’un qui serait dépendant au sport ou à un jeu vidéo par exemple. Aujourd’hui on a plutôt tendance à parler d’addiction car la toxicomanie a une connotation très péjorative.
Dans la toxicomanie, plus on consomme des drogues, plus on ressent le besoin d’augmenter les doses et la fréquence des prises pour retrouver l’état recherché. On finit par vivre pour et par la drogue. C’est souvent le signe d’une grande souffrance.

Comment devient-on dépendant ?

Tu l’auras compris, on est dépendant quand on arrive plus à se passer de quelque chose !
Certaines substances psychoactives (drogues) sont plus addictives et dangereuses que d’autres, c’est-à-dire que leurs propriétés amènent une dépendance plus importante (cocaïne, héroïne, crack…). On essaie une fois, puis plusieurs, on aime, on recommence et on recommence… On perd alors la maitrise de soi, mais pourquoi ? Quels sont les mécanismes ?

Du point de vue neurobiologique : en plus du caractère chimique très addictif de certains produits, consommer une drogue active toujours le système de récompense. Les neurones se mettent à diffuser de la dopamine en plus grande quantité dans ton cerveau. La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans la sensation de plaisir, poussant alors à refaire l’expérience. S’ensuit à la longue une sorte de déficit en dopamine plutôt déplaisant qui pousse à reprendre du produit.

Du point de vue comportement : si un comportement comme « consommer une drogue » ou « jouer à un jeu vidéo », permet de soulager ou d’éviter une angoisse ou une souffrance alors il y a un risque de développer une dépendance. Au lieu de chercher d’autres façons de réduire ou résoudre les difficultés, consommer est le seul moyen utilisé car il est facile et immédiat. Mais ce « remède » est en lui-même destructeur !

Enfin, au-delà de ces aspects, il est toujours intéressant de se demander ce qu’une consommation problématique vient apaiser.
Si cet article te parle, ou s’il te fait penser à un de tes proches pour qui tu t’inquiètes, n’hésite pas à l’amener à y réfléchir. En parler avec un professionnel de santé en qui on a confiance peut aussi permettre d’y voir plus clair !

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