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Comment arrêter ?

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Quelle que soit ta façon de consommer, occasionnellement ou régulièrement, depuis quelques semaines ou bien des années, ce n’est pas toujours facile d’arrêter quand on l’a décidé !

Les motivations pour arrêter

« J’en ai marre d’avoir un goût de cendrier dans la bouche », « quand je vois de la cocaïne en soirée, je ne peux pas dire non, j’ai l’impression d’avoir perdu le contrôle », « j’ai tellement la gueule de bois que je ne peux plus sortir de mon lit », « le joint du soir que je fumais pour me détendre ne m’empêche plus de faire des crises d’angoisse »…

Pour un tas de raisons, la consommation de substance peut vite passer du rêve (de l’illusion) au cauchemar ! Alors que tu buvais pour te sentir désinhibé, ou que tu te droguais pour t’amuser avec les copains, tu ne vois plus très bien ce que ça t’apporte.

Au bout d’un moment, les effets positifs tendent à s’estomper et il ne reste que le négatif : vomissements, nausées, mal être, déprime, black-out, angoisses, accidents, comportements à risque, bad trip… Sans parler des problèmes qui peuvent survenir à long terme : cancers, maladies cardiovasculaires, troubles respiratoires… Tu mets en danger ta santé et tu ne te sens pas très heureux-se. Il est peut-être temps de dire stop ?

Préparer l’arrêt

Pour savoir comment arrêter, tu peux commencer par faire un bilan de ta consommation. Comment as-tu commencé ? Était-ce pour faire comme les copains, pour oublier tes problèmes, pour supporter certaines difficultés ?

Parfois on commence à fumer ou prendre de la drogue parce qu’on se sent mal dans sa peau, ou qu’on est en conflit avec ses parents, ou bien qu’on vit une rupture douloureuse… On cherche alors quelque chose qui nous apaisera, qui nous procurera un peu de plaisir. Mais souvent, le problème de fond reste présent, et on y ajoute alors un nouveau problème avec la dépendance.

Si tu a envie d’arrêter, il faut aussi prévoir les réactions de ton entourage. Si tu fumes toujours ta clope à la sortie des cours avec les copains, est-ce qu’ils vont te soutenir quand tu refuseras d’en allumer une ? Et toi comment te sentiras-tu de les voir tous fumer, est-ce que tu tiendras le coup ? Si vous êtes plusieurs à arrêter en même temps, cela peut vous permettre de vous encourager mutuellement, de vous soutenir en cas de rechute.

Tu peux aussi en parler à tes amis, à tes parents, pour qu’ils te conseillent, qu’ils t’encouragent, qu’ils soient présents pour toi quand tu as un coup de blues.

Ça y est, j’arrête

Il n’y a pas une seule façon d’arrêter. Certains vont se dire « c’est ma dernière cigarette » et n’y retoucheront jamais de leur vie, mais ce n’est pas le plus fréquent ! Pour beaucoup, cela peut être très angoissant de se dire qu’ils ne re-consommeront jamais le produit.

On peut alors se dire que l’on arrête progressivement : je n’achète plus de produit, mais je ne m’interdis pas d’en prendre quand je le souhaite en weekend, sans excès. Cela peut se faire également par paliers : je fumais 6 joints par jour, je vais commencer par réduire à 4 la première semaine, 2 la deuxième, etc.

Quand on arrête de consommer, on peut ressentir un sentiment de vide, de manque important. Comme après une rupture par exemple ! On peut se sentir triste, sans but, sans envie… Mais cela ne dure pas. Petit à petit on se rend compte que l’on peut vivre sans la substance, on retrouve de l’intérêt pour les choses, on se sent bien, et plus libre.

Parfois, malgré notre désir d’arrêter, on a beau tout essayer, on n’y arrive pas, on rechute. Pas de panique ! L’addiction à une substance n’est pas une chose dont il est facile de se détacher, et il est très fréquent que l’on ait besoin d’avoir recours à des professionnels pour nous aider à nous sevrer.

Consulter pour se faire aider

Il existe plusieurs structures où tu peux consulter pour être aidé-e par rapport à ta consommation.

– Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC)
Ces consultations s’adressent aux jeunes de 12 à 25 ans et se trouvent dans des CSAPA (centres de soins d’accompagnements et de prévention en addictologie) et certains services hospitaliers. Les professionnels sont généralement des psychologues et des éducateurs, qui sont formés aux problématiques liées à l’addiction. Là-bas tu peux effectuer un bilan de ta consommation, recevoir des informations et des conseils personnalisés (pour toi et ta famille), être aidé-e en quelques consultations à arrêter ou réduire ta consommation, bénéficier d’une prise en charge à long terme si la situation le justifie.
Les consultations s’adressent aux jeunes, mais les parents et l’entourage peuvent y aller pour demander conseil.

– Les PAEJ (Point Accueil Écoute Jeunes) ou les MDA (Maison des Adolescents)
Ces structures sont ouvertes aux 12-25 ans et proposent un accompagnement des jeunes. On peut généralement y aller sans rendez-vous pour évoquer des difficultés, trouver un soutien et une orientation. Ces lieux ne sont pas spécialisés dans les problématiques d’addiction, mais s’il n’y a pas de Consultation Jeunes Consommateurs près de chez toi, cela peut être un endroit ressource pour être accompagné et orienté si besoin.

– Lignes d’écoute et site internet
Il existe plusieurs lignes dédiées à la problématique des addictions : Alcool Info Service (0980 980 930), Écoute Cannabis (0 811 91 20 20), Drogues Info Service (0 800 23 13 13) et Tabac info Service (39 89). Tu peux avoir des informations sur les addictions, être écouté-e et orienté-e.
Un site Internet regroupe également beaucoup d’informations à ce sujet : Le village des addictions

– Les CAARUD
Un CAARUD (Centre d’aide à la réduction des risques liés aux usages de drogues) peut t’informer sur ta consommation et réduire les risques pour ta santé.

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