Idées noires

Envie de mourir, je peux en guérir ?

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L’adolescence peut être une période difficile et il est normal de se sentir triste ou en colère par moments. Chez certains, ces sentiments peuvent se transformer en envie de mourir pour tout arrêter et ne plus subir la douleur. Cette issue apparait parfois la seule aux yeux de celui qui va mal et qui a l’impression qu’il est atteint de la « maladie de vouloir mourir » qu’aucun traitement ne pourra soulager.

La bonne nouvelle, c’est que les aides existent et qu’il est possible de s’en sortir… Il n’existe pas une seule raison pour aller mal, il n’existe pas une seule méthode pour aller mieux ! Chaque prise en charge est singulière et adaptée aux difficultés de chacun.

Des maux sur les mots ?

Il est coutume de penser que parler d’une envie de suicide va la faire grandir, pourtant, c’est toujours le contraire qui se passe : parler soulage. Être aidé est possible mais il faut faire le premier pas.

Les amis et les parents ne connaissent pas toujours les symptômes d’une dépression pour pouvoir la reconnaître chez ceux qui en souffrent. Il se peut que ce soit à toi de les renseigner sur ce sujet. Si tes parents ne parviennent pas à entendre ton appel au secours, tu peux trouver un autre adulte (ami, professeur, entraîneur…) à qui te confier. Cette personne pourra soit t’aider à en parler à tes parents soit pourra te rediriger vers l’aide dont tu as besoin. Si au final tu n’as trouvé personne à qui parler, Fil Santé Jeunes par chat’ ou au téléphone, sera déjà un premier pas pour être aidé. Le plus important est que tu parles à quelqu’un de ce que tu ressens. Demander de l’aide est la chose la plus courageuse que tu puisses faire et c’est la première étape à franchir pour se sentir mieux et guérir.

Pourquoi parler ?

Même si tu as l’impression que tu ne pourras jamais parler à tes parents de ce que tu ressens ou qu’ils sont toujours en colère après toi, en réalité, les parents détestent voir leurs enfants souffrir. Il se peut même qu’ils se sentent frustrés et impuissants parce qu’ils ne comprennent pas bien ce qui se passe ou qu’ils ne savent pas comment t’aider alors qu’ils sentent bien que tu ne vas pas bien.

Le premier réflexe que l’on a quand on va mal est de se replier, de s’enfermer dans sa chambre par crainte de faire subir sa tristesse à son entourage. Partager ses inquiétudes avec un interlocuteur qui va prendre le temps d’écouter permettra de se sentir mieux, en particulier quand il s’agit d’un professionnel qui pourra mieux te guider. Il est important de s’entourer pendant cette période car sous le coup de l’émotion, on s’enferme dans une bulle. Les pensées morbides sont envahissantes et elles empêchent la réflexion. Souvent dans ces conditions, on n’est plus capable d’avoir la lucidité sur la situation vécue. Encore une fois, c’est pendant ce moment qu’il faut trouver la force de se confier à des personnes proches et de confiance.

Comment s’en sortir ?

Quand on a besoin d’une baguette de pain on va chez le boulanger, quand on a envie de mourir, on va voir le psy ! Ce précepte un peu rapide témoigne néanmoins bien qu’il faut s’orienter vers les bonnes personnes selon tes besoins et que rencontrer un psy est incontournable quand survient l’idée de mourir… Les prises en charge des adolescents ont beaucoup évolué ces dernières années et les lieux de soins sont plus ouverts, modernes et adaptés à un public jeune. Finis les hôpitaux austères et déprimants.

Il n’existe pas de médicaments miracles pour être heureux alors le passage par la psychothérapie voire l’hospitalisation est parfois indispensable. Prendre des médicaments n’est pas toujours nécessaire mais cela aide parfois à se sentir soutenu et à mieux vivre la psychothérapie. Les Maisons des Adolescents et les Centres Médico-Psychologiques proposent des prises en charges variées et adaptées à chacun. L’époque du psy qui ne parle pas et qui semble dormir pendant les entretiens n’existe plus. Actuellement, il est possible d’être intégré dans des groupes de paroles, des groupes à médiation (par la peinture, l’écriture…) ou de psychodrame. Si le patient ne veut pas se retrouver seul avec le psy, c’est possible car les prises en charges ne se vient plus systématiquement de cette manière et prises en charge en groupe permettent de se sentir moins seul !

En complément de ce dossier, vous pouvez également consulter le dossier Je vais mal.

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