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La violence dans l’espace public

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La violence peut se rencontrer dans n’importe quel lieu et à n’importe quel moment. Elle peut prendre des formes très différentes. Pour des mêmes faits de violence, chaque personne réagira différemment, sera plus ou moins blessée, plus ou moins traumatisée. Nous allons nous intéresser dans cet article aux violences qui peuvent avoir lieu dans les espaces publics, par exemple la rue ou l’école et comment y réagir au mieux.

Quoi ma gueule, qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?!

L’espace public c’est là où tout le monde peut aller librement. Ce sont les endroits où beaucoup de personnes sont susceptibles de se croiser et de se rencontrer. Certains vont s’ignorer, certains vont se regarder, d’autres vont parler et devenir amis par exemple, et d’autres à cause d’un simple regard peuvent devenir violent.

Tu es au quotidien dans différents espaces publics : l’école par exemple, où tu croises tous les jours les mêmes personnes. Les violences peuvent démarrer par des rumeurs, une bousculade. La particularité de l’école c’est que les personne se connaissent et vont se revoir toute l’année, les violences peuvent donc durer longtemps si personne ne réagit. Les élèves témoins confrontés à des bagarres vont devoir malgré eux choisir un camp : défendre la victime ? Rire de celui qui est tapé ? Faire celui qui n’a rien vu ?… Les adultes sont là pour t’aider à gérer ces situations, n’hésite pas à aller les voir !

Dans la rue tu croises des personnes que tu ne reverras sûrement jamais, la violence peut venir d’une seule ou d’un groupe de personnes. La différence avec l’école c’est qu’on n’a pas les mêmes repères, si tu es victime de violences tu risques d’être surpris et tu vas peut-être avoir peur plus rapidement. Les copains/copines ne sont pas là, il n’y a pas de surveillants, tu ne sais pas où demander de l’aide et les gens autour de toi ne vont pas forcément réagir. Pas de panique on va te donner quelques pistes un peu plus bas pour savoir quoi faire !

Et les réseaux sociaux ! C’est un lieu un peu particulier, tu peux être qui tu veux, tu montres ce que tu veux (sauf dans le cas du revenge porn par exemple). Tu peux te sentir peut-être davantage protégé-e par cet anonymat et le contrôle que tu as sur ce que tu postes. Mais tu as dû voir que tu pouvais être aussi beaucoup plus facilement attaqué-e, insulté-e, moqué-e. Pour certains, l’anonymat sur les réseaux sociaux est l’occasion d’être très violent dans leur commentaire, heureusement face à ça tu as aussi des moyens pour te défendre.

Comment réagir ?

« Elle m’a insulté en commentaire d’une photo sur insta, je l’insulte ou pas pour lui répondre ? »
« Il m’a tapé à la cantine, je lui en mets une aussi ou pas ? »
« Un mec m’a mis une main aux fesses dans le métro, je sais pas si les gens l’ont vu, est-ce que je dis quelque chose ? »

Sur le moment, lorsque la violence est soudaine, tu peux être pris-e au dépourvu et ne pas savoir comment réagir. Tu peux être tellement choqué-e que tu seras incapable de faire quoique ce soit, c’est ce qu’on peut appeler la sidération. Tu peux être aussi tenté-e de répondre par la violence mais le risque c’est que ça se retourne contre toi et que ça ne fasse qu’aggraver la situation. Rappelle-toi que ta priorité, c’est ta sécurité !

Dans la rue, si quelqu’un t’agresse ou te bouscule, essaie d’alerter d’autres personnes autour de toi en criant ou en parlant fort. Tu peux aussi par exemple faire diversion et demander l’heure à un passant, ça permettra de ne plus être en face à face avec la personne qui t’interpelle et de trouver du soutien. Si tu te trouves dans une rue commerçante, rentre dans une boutique par exemple afin de trouver des personnes qui pourraient t’aider.

A l’école, si c’est trop difficile de répondre directement, essaie d’aller vers tes amis qui pourraient te défendre. N’hésite pas à en parler à un surveillant, le CPE, ou un professeur ils sont là pour gérer les situations de violences entre élèves.

Sur les réseaux sociaux, si tu vois que la personne n’est pas ouverte au dialogue et n’est pas là pour discuter mais plutôt pour insulter n’hésite pas à la bloquer, et même à la signaler si ça fait plusieurs fois qu’elle se montre violente contre toi.

Réagir à ce qu’il s’est passé ça peut être aussi en parler après coup à tes ami-e-s ou à ton entourage. Lorsque les violences ont lieu dans un espace public, les témoignages de personnes ayant assisté à ces violences peuvent t’aider à parler de ce qui s’est passé et à être soutenu-e. Parfois un accompagnement psychologique peut être essentiel pour te permettre de tourner la page de cet événement douloureux.

Tu peux faire ces démarches seul ou bien accompagnée d’un-e ami-e. Souvent dans ces moments-là on est fragilisé-e, demander de l’aide auprès des personnes en qui on a confiance est la meilleure chose à faire. Nous sommes également disponibles pour t’écouter et t’aider si tu as besoin de renseignements ou juste envie d’en parler, par téléphone 0800 235 236 (9h-23h) ou par chat’ (9h-22h).

« Et si je suis témoin, je fais quoi ? »

Si tu es témoin de violences, dans un premier temps évite de te mettre en danger. Il faut au plus vite que les violences s’arrêtent et que la situation s’apaise, si tu sens que seul tu ne pourras pas faire grand-chose, tu peux appeler de l’aide.

Selon où se passent les violences, tu peux aller chercher un adulte pour ne pas te mêler toi-même à cette situation. Dans la rue si ça prend une trop grande ampleur tu peux contacter la police. Dans les transports en communs en île-de-France le numéro 3117 permet de signaler tout acte de violence. Sur les réseaux sociaux plus vous êtes nombreux à signaler, plus vite la personne qui est violente dans ses propos verra son compte suspendu. Ensuite si tu le souhaites, et si tu connais la personne insultée ou agressée, tu peux aller la voir afin de l’écouter et de la rassurer.

Lorsqu’on est témoin, malgré nous on est confronté à quelque chose qu’on n’a pas décidé mais face auquel chacun peut réagir « à sa manière », afin de ne pas rester indifférent.

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