Violences envers soi-même

Le risque : comment ça marche ?

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« Casse-cou », « tête brûlée », « fonceur »… voilà quelques expressions pour parler de ceux qui prennent des risques, ou qui aiment en prendre. Pourtant, la notion de risque est souvent associée à la notion de danger. Pourquoi alors ce goût du risque chez certains ? D’où cela vient-il ?

C’est quoi un risque ?

Le risque est une notion complexe car elle mélange danger et plaisir. Dans le dictionnaire on lit que c’est « un danger plus ou moins prévisible ». Il n’y a aucune mention du plaisir. Pourtant, certaines personnes aiment prendre des risques intentionnellement, qu’ils soient mesurés ou pas. Définir un risque, c’est donc savoir trouver la délicate limite entre le risque « qui fait du bien » (qui permet par exemple de se surpasser et de réussir), de celui « qui fait du mal » (quand par exemple il est le reflet d’un profond mal-être).

Les mécanismes du risque

Prendre des risques, c’est avant tout dans le cerveau que ça se passe. C’est étroitement lié à la production d’hormones comme l’adrénaline et la dopamine. On va tenter de t’expliquer les choses le plus simplement possible. Dans le cerveau donc, prendre des risques c’est un peu comme vivre un grand stress : en cas de stress, le cerveau perçoit une agression et va produire en conséquence de l’adrénaline à haute dose. Cette adrénaline va entraîner une augmentation du rythme cardiaque, une accélération de la respiration, une oxygénation plus importante du cerveau et des muscles, une dilatation des pupilles, une surproduction de glucose. Ces phénomènes vont permettre de mobiliser l’organisme tout entier pour affronter le danger.

D’après plusieurs études il semblerait que le cerveau des ados encore en plein développement mesure différemment les risques.

Si tu veux être un expert du mécanisme biologique du risque, regarde cette petite vidéo très instructive et amusante !

Danger et plaisir

Dans une situation de risque le mécanisme est le même car il s’agit essentiellement de surmonter un danger. Mais, à la différence des situations de stress qui sont rarement volontaires, dans les situations de prises de risques volontaires, la production de dopamine (hormone du plaisir) est stimulée, ce qui procure un sentiment de satisfaction et de plaisir souvent intense ensuite. La production accrue de dopamine peut donner envie de recommencer pour ressentir à nouveaux ces émotions intenses.

Prendre des risques est pourtant nécessaire

Si on nous recommande sans arrêt de « faire attention », de ne pas y aller « car c’est dangereux »… oser prendre quelques risques est important pour pouvoir se débrouiller dans la vie. D’ailleurs, la vie elle-même n’est-elle pas un gros risque ? Risque de se faire mal, de tomber amoureux, de réussir, d’échouer, de mourir, de se surpasser, d’être triste, d’être heureux… ? De toute façon, quelqu’un qui ne voudrait prendre aucun risque ne pourrait plus sortir de chez lui !

Prendre des risques est un besoin. C’est une manière de préserver son équilibre physiologique et psychologique. Comme pour tout ce qui fait du bien mais qui devient dangereux si on en abuse : à consommer avec modération 😉 !

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